EMMOREG / Maîtres FRAM : Violents accrochages
D’une manière générale, les mouvements populaires dans la rue sont sévèrement réprimés, à moins que ce ne soit dûment autorisé par l’autorité compétente dont la Préfecture de Police… Dans le cas contraire, les Forces de l’ordre interviennent. Ce fut le cas, hier…
La marche de solidarité vers le palais de Tsimbazaza, organisée par l’association des maîtres FRAM de l’Association Nationale des Enseignants Fonctionnaires et Enseignants (ANEFFA) a été réprimée hier par les Forces de l’EMMOREG. Le quartier de Mahamasina a été le théâtre d’affrontements entre les Forces de l’ordre et les enseignants FRAM. Et pour cause, les éléments de l’EMMOREG ont érigé des barrages devant le lycée technique de Mahamasina pour empêcher ce mouvement des enseignants. Par conséquent, la marche des maîtres FRAM n’a pas pu aboutir. Ils n’ont pas pu s’entretenir avec les députés au palais de Tsimbazaza au sujet de leur revendication et se sont contentés de rebrousser chemin.
La manif avait commencé devant les locaux du ministère de l’Éducation nationale. Les manifestants sont passés par Anosy, devant le stade de Mahamasina pour aboutir devant la bifurcation vers Ankadilalana où la marche a été interceptée par un barrage des Forces de l’ordre. Des pourparlers ont eu lieu à cet endroit. Le Colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la CIRGN, avait rappelé que cette manifestation n’avait pas reçu l’autorisation de la Préfecture de Police, raison pour laquelle l’EMMOREG intervient. En dépit de l’insistance des manifestants sur une manifestation pacifique et sur leur but de s’entretenir avec les députés de Tsimbazaza, les Forces de l’ordre ont tenu bon et les ont obligés de se disperser. Des accrochages ont eu lieu. Le mouvement d’hier a donc avorté. Toutefois, il n’y eut ni blessé, ni arrestations.
Une nouvelle marche pour ce jour
Après une heure de pourparlers et d’affrontement, les syndicalistes ont finalement rebroussé chemin. Elidio Randrianjafy, président du syndicat, a fait savoir qu’ils n’en resteront pas là. La grève ne sera pas levée tant que leurs revendications ne soient pas satisfaites.
Les membres de l’ANEFFA insistent sur l’intégration dans le corps des fonctionnaires de tous les 75.000 maîtres FRAM en exercice. Ils font ainsi fi des 10.000 postes budgétaires prévus par la Loi des Finances Rectificative adoptée par l’Assemblée nationale. A leurs yeux, la rencontre avec les députés de l’Assemblée devra décanter la situation. Les enseignants FRAM comptent effectuer une nouvelle marche vers le palais de Tsimbazaza ce jour. En outre, ils estiment qu’il n’est nul besoin d’obtenir une autorisation de la Préfecture car leur mouvement ne revêt aucun caractère politique, selon leurs dires.
Vola R
