En l’espace d’un mois 4 engins explosifs : découverts à Tanà
La psychose gagne du terrain et pendant ce temps, nul n’est plus à l’abri du danger. La menace de déstabilisation est bien réelle.
Une bombe artisanale a été découverte près du lavoir public de Manjakaray, hier, aux premières lueurs de l’aube. Ce fut un passant qui a fait la découverte de cet engin explosif et qui a immédiatement donné l’alerte.
Aussitôt, des éléments des Forces de l’ordre ont accouru sur les lieux pour quadriller le périmètre. Ils étaient accompagnés de démineurs qui se sont tout de suite mis à démonter l’engin explosif.
Après plusieurs minutes d’investigation, les démineurs ont fini par aboutir à une conclusion : il ne s’agit pas, mais pas du tout d’une bombe. Le commandant Randriamanantsoa, des services des démineurs des Forces de l’ordre, l’a confirmé : «l’engin ne comportait ni détonateur ni charge. Il était équipé de simples cartes mères d’ordinateur, d’une batterie de téléphone portable, de deux ampoules et d’une bouteille en plastique. Il s’agit en fait d’un simulacre de bombe».
Les démineurs ont utilisé les outils à leur disposition pour démonter le semblant de circuit électronique que comportait l’engin explosif improvisé.
D’après le Colonel Florens Rakotomihamina, commandant de la CIRGN, la série de découvertes de bombe artisanale et de grenade, de ces derniers jours, consiste à des tentatives de déstabilisation de l’ordre public. Néanmoins, ces découvertes ne doivent pas être prises à la légère. «Les citoyens sont vivement sollicités à signaler aussitôt aux autorités compétentes tout colis suspects afin d’accélérer l’intervention des Forces de l’ordre».
En un mois, quatre grenades et bombes artisanales ont été découvertes dans la Capitale. La grenade ayant causé une forte déflagration à Anosy le 25 janvier dernier a tué deux personnes. Les trois autres engins, qui n’ont pas explosé, ont été découverts respectivement à Ankorondrano Andrefana, le 17 février dernier, à Mahamasina, le 21 février dernier, et hier à Manjakaray. Un autre colis suspect a également été découvert du côté d’Antanimena le 11 février dernier.
RR.
