Les affaires de bois de rose sont quelque peu tombées dans les oubliettes depuis ces dernières années grâce aux efforts conjugués des autorités, des populations et des partenaires étrangers. Mais depuis peu, nouveau rebondissement…
Les membres de la Société civile du Cap Est de Madagascar haussent le ton. Un bateau qui devra retourner à Singapour, a été repéré entre Sainte-Marie et Maroantsetra. Selon les informations qu’ils ont reçues, ce bateau était suspecté de trafic de bois de rose en pleine campagne électorale. Par ailleurs, 5 autres pavillons sont également surveillés de près dans cette affaire de trafic, selon les informations reçues.
Ce bateau a été repéré depuis le 30 octobre 2018 dans les eaux malgaches entre Sainte-Marie et Maroantsetra. De source auprès des forces de l’ordre, ce bateau voulait charger des bois de rose à bord, alors qu’il était sur le point de retourner à Singapour.
Le trafic concernait les bois de rose venant du Cap Est au Sud d’Antalaha. Cinq autres pavillons d’Antalaha, de Maroantsetra, de Mananara Nord, de Sainte-Marie et de Toamasina étaient payés pour acheminer les bois de rose dans le bateau qui amarrait illicitement dans nos eaux territoriales.
Deux des cinq pavillons suspectés ont été arrêtés par les forces de l’ordre de Toamasina, selon les explications reçues de la Société Civile locale. Ces deux pavillons avaient déjà quitté le port et les forces de l’ordre l’ont contraint de rebrousser chemin. Durant la perquisition, aucun bois de rose n’a été retrouvé, seuls des sacs de sable et des carburants dans 80 fûts ont été découverts à bord. Les responsables du bord expliquaient qu’ils allaient entreprendre des essais, or la quantité de carburants retrouvés à bord était loin de correspondre à un essai.
Les agents des forces de l’ordre sont venus opérer un contrôle du bateau suspect qui se trouvait dans nos eaux territoriales le 02 novembre dernier, selon les explications d’une source à Sainte-Marie. Mais malheureusement, le bateau suspect a pris la fuite.
Plusieurs questions se posent alors, pourquoi les forces de l’ordre ont-elles attendu quatre jours après la dénonciation de la Société civile pour entreprendre la fouille ? Pourquoi le bateau a-t-il pris la fuite sans être inquiété ? Autant d’interrogations qui n’ont pas obtenu de réponses des responsables au sein des forces de l’ordre.
F.A
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