Enquête Finscope : Inclusion financière encore faible à Madagascar
Sur les 11 millions d’adultes que compte Madagascar, 3,6 millions, soit 71%, vivent de l’agriculture, avec un revenu estimé à 48.000 MGA par mois. 41% déclarent n’utiliser aucun des produits ni des services financiers, qu’ils soient formels ou informels, tandis que 30% ont recours à des mécanismes uniquement informels. Seuls 12% de ces adultes reconnaissent utiliser des produits et des services commerciaux bancaires. Parmi les produits et services offerts par les banques, les comptes courants sont utilisés par près de 29% des adultes bancarisés, contre 15% pour l’épargne à vue.
Ces différentes statistiques sont issues de l’enquête Finscope Consommateur 2016, dont les résultats ont été présentés le 11 novembre dernier, à Ankorondrano. Le Finscope met Madagascar à la quatrième place, avant la fin, sur les 27 pays africains touchés par l’exclusion financière et enquêtés par le FinMark Trust.
L’objectif de cette enquête vise, non seulement, à mesurer le pourcentage de la population utilisant des produits financiers formels et informels mais également de décrire le paysage de l’accès aux services financiers d’un pays et d’identifier les obstacles empêchant l’utilisation desdits services. De l’avis de Pierre Jean Feno, Directeur Général du Trésor, «le manque d’éducation financière constitue un des facteurs de l’exclusion finan- cière».
Les différents intervenants, au cours de cette séance, se sont accordés à dire que l’inclusion financière constitue un moyen de lutter contre la pauvreté.
Le Making Access to financial services possible MAP constitue une initiative multi-pays pour soutenir l’inclusion financière par le biais d’un processus de l’analyse factuelle pays. La première étape consistait à la réalisation d’enquête sur les besoins en services financiers de la population, d’après la méthodologie Finscope. Les données ont été collectées dans 504 localités de Madagascar.
D’après Alexandre Randrianasolo, SG du ministère des Finances et du Budget, «l’année 2017 a son lot de perspectives et de travail». Il en est ainsi de l’élaboration de la nouvelle feuille de route de l’inclusion financière.
C.R
