La plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé à Madagascar réitère ses engagements et est prête à apporter ses contributions pour l’amélioration du système éducatif à Madagascar, et sollicite une participation active sur toute réforme élaborée avant sa mise en œuvre.
Les enseignements privés ont maintes sollicité une amélioration et une réforme sur le programme scolaire afin d’améliorer le système éducatif, cependant toute mise en œuvre de chaque réforme devait et devra être précédée d’une concertation de l’enseignement privé.
Dans le cadre de la mise en œuvre du PSE, un nouveau programme focalisé sur la classe de seconde a été initié, avec un essai mis en œuvre dans quelques lycées privés et publics de la Grande Ile durant l’année scolaire. Actuellement, la mise en œuvre de ce programme est lancée telle une course contre la montre tandis que la participation de l’enseignement privé quant à son élaboration est insuffisante, selon la plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé de Madagascar.
L’enseignement privé n’est pas seulement un partenaire du Ministère de l’Education Nationale en termes d’éducation, il constitue également une partie prenante dans ce secteur, ce qui fait que leur avis, leurs suggestions sont d’une importance capitale avant toute prise de décision ou de changement. «Nous ne contestons pas la mise en œuvre de toute sorte de réforme ou changement, mais nous demandons que toute mise en œuvre soit précédée d’une concertation, ce qui n’a pas été le cas, pour le PSE et le nouveau programme de la classe de seconde».
La plateforme de l’enseignement Privé a souligné que l’atelier qui s’est tenu la semaine dernière à l’hôtel Colbert Antaninarenina, ne devait pas être un atelier de la validation mais plutôt de pré-validation du nouveau programme de la classe de seconde.
L’enseignement privé ne compte pas appliquer ce nouveau programme qui n’est pas murement préparé, de même pour les enseignants. «Une nouvelle concertation est nécessaire avant sa mise œuvre»
PSE
Le Plan Sectoriel de l’Education (PSE) est un plan et non pas une politique, élaboré par trois ministères à l’époque dont le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle ainsi que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. L’objectif de cette réforme est de promouvoir l’employabilité et la redevabilité. L’enseignement privé met en doute sa mise en œuvre, en ce qui concerne notamment le nouveau cycle de primaire de 9 ans (6 ans en primaire+3 ans en collège), si l’ancien cycle était de 5+4 (5 ans en primaire+ 4 ans en collège). L’enseignement fait actuellement face à un chamboulement car les éditeurs travaillent avec le cycle 5+4 et les concepteurs travaillent sur le cycle 6+3, a noté Celin Rakotomalala, Conseiller auprès de la plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé à Madagascar.
L’enseignement privé fait appel aux autorités compétentes notamment le Président de la République, le Premier Ministre et le Ministère de tutelle de voir cette situation qui nuit à l’éducation à Madagascar.
Nouvelle concertation nationale impérative
La plateforme de la direction nationale de l’enseignement privé à Madagascar réitère ses engagements et se dit prête à apporter ses contributions pour l’amélioration du système éducatif à Madagascar. Néanmoins, selon le Père Jules Ranaivoson, président de cette plateforme, toute réforme ou changement nécessite la participation de l’enseignement privé avant toute mise en œuvre. D’ailleurs, il estime que la réforme ne devrait pas seulement concerner l’enseignement général mais l’enseignement technique également. Une nouvelle concertation nationale avec une participation active de l’enseignement privé est impérative. «Les avis et critiques des enseignants privés devraient être pris en compte». Quant au programme scolaire, une nette amélioration s’avère nécessaire. Il importe en effet de bien séparer l’enseignement technique de l’enseignement général pour préparer les élèves au monde professionnel. «Orienter les élèves à chaque cycle.»
2ème session du baccalauréat
La plateforme de la Direction Nationale de l’Enseignement Privé à Madagascar qui regroupe 10 directions, respecte la décision de l’Etat sur la mise en œuvre d’une session exceptionnelle pour les candidats recalés au dernier examen officiel, notamment le baccalauréat qui s’est tenu du 30 septembre au 04 octobre derniers dans tout Madagascar. «C’est une solution pour compenser les perturbations qui se sont produites durant la tenue de l’examen du baccalauréat», a fait savoir Justin Rakotoniaina, vice-président de la Plateforme de la Direction Nationale de l’Enseignement Privé à Madagascar. Les responsables de cette plateforme de souligner que la tenue de cette 2ème session ne devrait avoir aucune répercussion sur la date de la rentrée scolaire 2019-2020 qui a déjà été fixée. Pour l’enseignement privé, aucun changement ne sera effectué, la rentrée est fixée pour ce mois d’octobre, toutefois chaque école choisit le jour de sa reprise des classes.
jemimaR
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