Sur les réseaux sociaux, la douane malagasy et ses agents sont accusés de tous les mots et de tous les maux avec comme point commun, la corruption. L’administration douanière se met sur la défensive et met le point sur les i en ce qui concerne les lois et réglementations en vigueur qui s’appliquent à l’entrée et à la sortie du territoire.
Tout passager entrant sur le territoire malagasy a le droit d’emmener deux bouteilles de whisky. Une fois qu’il dépasse ce droit, il est soumis au paiement de droits et taxes, ce produit étant un produit de luxe, précise Haja Rakotoarimalala, Directeur des Services Extérieurs. Si le droit de douane et la TVA représentent près de 49% de la valeur du produit, le passager doit également payer un droit d’accise équivalent à 275% de la valeur de la marchandise. Cette précision a été apportée au cours d’une rencontre avec la presse hier à Antaninarenina face aux différentes accusations publiées sur les réseaux sociaux que les responsables de la douane qualifient de «dénonciations calomnieuses». Le week-end dernier, un jeune malgache pris de colère a publié une vidéo une fois arrivée à l’aéroport. «La corruption prévaut chaque fois que je me rends au pays. Je suis à l’aéroport d’Ivato. Ils ont confisqué mes bouteilles de whisky. Je dois payer 4 millions pour les faire sortir», indique-t-il, pris de colère. Les responsables de la douane ont fait savoir qu’après avoir interrogé le jeune homme, il s’avère qu’il avait dans ses bagages 7 bouteilles, excédant ainsi son droit, d’où l’exigence de paiement de droits et taxes exigés.
Une autre publication partagée sur facebook fait réagir la douane, la photo d’une femme, contrôleur de douane, accusée d’avoir soutiré de l’argent à un passager qui avait des appareils (téléphone et tablette) dans sa valise. «Nous avons vérifié les archives, une quittance a bel et bien été relevée. L’argent prélevé par cet agent est entré dans les caisses de la douane, une somme de 496.000 Ar», précise le Directeur des Services Extérieurs. Il s’agit même d’un agent méritant de l’année 2018 compte-tenu de ses réalisations exemplaires en matière de saisie de devises, héroïne et autres.
La douane ne va pas rester les mains croisées et elle entend prendre des mesures face aux accusations calomnieuses dont font face ses agents. Il n’est pas interdit de se plaindre contre des agissements des douaniers, néanmoins, cela ne doit pas être accompagné de photo à visage découvert ou en mentionnant des noms, sans preuve. L’on apprend par ailleurs qu’un bureau de doléance «complaint desk» sera mis en place au sein de l’aéroport international.
En ce qui concerne les devises, depuis le mois de décembre dernier, tout voyageur est tenu de déclarer par écrit, au service des douanes des frontières, les moyens de paiement en devises qu’il importe ou exporte lorsque leur montant et supérieur ou égal à 7.500 Euros. Des efforts son actuellement déployés par la douane pour diversifier les supports afin de faire connaître au public les articles prohibés, et ceux à déclarer, et ce, en différentes langues. Avec la collaboration de l’ambassade de Chine, des supports en langue chinoise sont prévus.
C.R
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