Environnement : Madagascar ménacée de désertification
Douze des 22 Régions de Madagascar sont actuellement touchées par le phénomène de désertification, représentant 32% de la superficie totale. La Grande île est menacée de désertification car si aucune mesure n’est prise, le phénomène concernera 40% de la superficie du pays dans 10 ans. C’est ce qui ressort de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la dégradation des terres d’hier, à l’hôtel Colbert d’Antaninarenina, à l’initiative du ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts (MEEF). Les Régions concernées sont à majorité situées dans l’Ouest et le Sud de Madagascar, à savoir Menabe, Melaky, Alaotra Mangoro, Anosy, Sofia et le phénomène commence à s’étendre dans le Sud-Est et bientôt, dans les Hautes Terres Centrales.
L’occasion a ainsi été saisie par le MEEF, représenté par son SG, Liva Hariniaina Ramiandrarivo, pour procéder à la déclaration Nationale d’engagement Pays, lequel consiste à réitérer l’engagement du gouvernement malgache dans la lutte contre la désertification et la dégradation des terres, à travers l’adoption de mesures destinées à atteindre la Neutralité de la Dégradation des Terres (NTD). Ce processus consiste, entre autres, à pratiquer au moins 200 000 Ha de parcelles d’agriculture durable d’ici 2025, à réduire les feux de pâturage d’ici 2030, à restaurer 400 000 Ha de paysage à l’aide d’infrastructures vertes d’ici 2025, à renforcer les capacités d’innovations intersectorielles à travers un groupe de travail sur la gestion durable des terres ou encore à mobiliser des incitations financières afin de promouvoir la recherche sur la gestion durable des terres en lien avec la biodiversité et le changement climatique.
Les principaux facteurs de désertification sont la déforestation et la dégradation des forêts, le changement d’utilisation des terres et les feux de pâturage. La désertification contribue à la baisse de la production agricole, situation susceptible d’engendrer l’insécurité alimentaire, d’énormes pertes de gains financiers et dont les conséquences sont néfastes pour l’économie dans son ensemble. Et principalement, elle favorise le changement climatique.
L.R
