Le secteur des bâtiments et travaux publics continue de subir les conséquences de la crise sanitaire. « Outre le retard de paiement des marchés que nous avons réalisés, nous faisons face à la flambée des prix des matières premières, alors que les prix des marchés ne sont pas révisables », déplore Nathalie Raharinosy, membre du bureau du syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SEBTP) en marge du salon international de l’habitat qui s’est tenu du 4 au 7 novembre au Forello Expo, de Tanjombato.
«Nous suggérons de réviser exceptionnellement les prix des marchés publics», a lancé Hary Andriantefihasina, président du SEBTP. «Lorsque nous avons réalisé le devis des travaux, le ciment était encore à 30.000 Ar le sac. Lorsque je me suis rendu à Antsiranana la semaine dernière, le ciment coûtait 50.000 Ar », a-t-il souligné.
Fonds routier
Près de 230 entreprises et prestataires de travaux financés par le Fonds routier (FR) demeurent impayés depuis près d’un an. « Le Fonds dispose de 549 milliards d’ariary auprès du Trésor public. La suspension des paiements résulte d’un assainissement du secteur. Des inspections ont été réalisées à maintes reprises sur les travaux qui ne sont pas conformes au contrat ou encore les travaux fictifs », explique le ministre des travaux publics, Jerry Hatrefindrazana.
« Si certaines entreprises ont eu recours à des surfacturations ou des travaux fictifs, nous sommes disposés à les dénoncer car elles ternissent l’image des professionnels sérieux du secteur BTP », a avancé le président du syndicat, Hary Andriantefihasina. Il a insisté sur le fait que les entreprises sérieuses doivent absolument être payées.
Le ministre a annoncé qu’un comité vient d’être mis en place et il se rendra sur les chantiers pour confronter les travaux exécutés aux contrats.
Claudia R.
