L’ouverture de la première session extraordinaire du parlement d’hier a été une occasion pour le Président du Sénat de soulever la complémentarité et l’interdépendance des institutions de la République. «La vie de la Nation ne peut pas s’arrêter. Nous avons tous nos responsabilités tant au niveau du Parlement qu’au niveau de l’Exécutif. Le peuple aspire à un changement pour un meilleur avenir». Tels sont les propos du Président Rivo Rakotovao dans son discours d’ouverture, d’hier au Palais d’Anosikely devant les Sénateurs et les membres du gouvernement. Dans cette optique, le Président de la Chambre Haute a tenu à rassurer le gouvernement que son institution va se mobiliser à étudier ces projets de loi inscrits dans l’ordre du jour établi et objets de la convocation de cette session extraordinaire du parlement.
Non à un vide juridique
Interrogé par un journaliste sur l’éventualité d’une dérive dictatoriale du Chef de l’Etat dans l’attribution des fonctions parlementaires, le Président du Sénat a répondu que le pays ne peut pas endurer un vide juridique et institutionnel. «Il y a plusieurs initiatives que le parlement devra adopter. En l’absence de cette fonction, il y aura un blocage qui peut engendrer des conséquences importantes. Le pays ne peut pas vivre de telles circonstances», a-t-il souligné. Le Numéro Un du Sénat qui a également avancé que le Président de la République est un «raiamandreny».
Toutefois, le Président du Sénat a attiré l’attention des Sénateurs et ministres, présents à Anosikely, sur les avancées démocratiques de Madagascar. Des avancées qui doivent être capitalisées et pérennisées, selon ses propos. «La divergence d’opinions n’implique pas forcément une opposition ferme. Et le Sénat ne sera pas une institution qui s’oppose bêtement», a-t-il conclu, en réplique.
Marc A.
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