Exploitation minière : Des parlementaires dénoncent une invasion chinoise
Les américains ont eu raison de s’en méfier : le «péril jaune» annoncé il y a des années est effectif. Les chinois sont partout et n’hésitent pas à faire feu de tout bois. Dans la parfaite illégalité, selon des parlementaires…
Hier, des parlementaires originaires de la région de la SOFIA ont tiré la sonnette d’alarme face à l’exploitation illégale de gisements miniers. Ces sénateurs et députés ont ainsi interpellé le Président de la République à voir de près la situation et de surveiller étroitement ses collaborateurs qui, d’après eux, tentent de l’induire en erreur.
Selon les explications de Lylyson René, Sénateur de Mahajanga, deux sociétés chinoises exploitent les gisements de bauxite et d’uranium à Antsohihy, Bealanana et Analalava. Des opérations d’exploitation illégale, selon lui et les parlementaires qui ont été présents à la conférence de presse organisée au Cafeteria de l’Assemblée Nationale hier. Ces sociétés opèrent avec des permis de recherche et non pas avec un permis d’exploitation, selon les documents présentés hier. « Comment peuvent-ils exploiter ces gisements sans étude environnementale et sans permis d’exploitation en bonne et due forme », s’est demandé le sénateur de Mahajanga ?
Mais cette opération des sociétés chinoises n’est pas un cas isolé dans cette région, déplorent les parlementaires de la SOFIA. Des rizières et des terrains de l’État ont fait l’objet d’expropriation par des particuliers, notamment des sociétés étrangères majoritairement chinoises, mais également par des personnalités de haut rang de la place. De Mampikony jusqu’à Antsohihy et de Bealanana à Analalava, les routes deviennent ainsi impraticables à cause des passages incessants des camions utilisés par ces sociétés d’exploitation minière.
Des soupçons de corruption ont été évoqués par les parlementaires derrière cette « invasion chinoise » qui s’apparente à une « braderie » des richesses nationales à ce qu’ils ont qualifié de « pilleurs ». Le nom de Mahafaly Olivier Solonandrasana, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation a été avancé par ces parlementaires comme étant celui qui a cautionné cette exploitation illégale des gisements miniers de la SOFIA.
Le sénateur de Mahajanga a été appuyé par son homologue Paul Bert Velontsara et de Rémi dit Jao Jean vice-président de l’Assemblée Nationale ainsi que par les députés Marie Thérèse Volahaingo de Bealanana et Irenée Djaosera d’Analalava.
Marc A.
