Exploitation minière : Un cadrage global requis avant l’élaboration d’une loi
Les actions entreprises dans le secteur minier font peur, selon la logique d’un économiste spécialisé en ressources naturelles. D’après lui, l’Etat malgache doit, d’abord, cadrer sa politique économique globale avant de parler de politique sectorielle, comme les Mines. « C’est seulement à partir de ce cadre de politique global que nous pourrions parler de bonne Politique Minière. Dans cette Politique-Cadre nous parlerons de Politique d’Aménagement Economique et Social du Territoire, de Politique Minière proprement dite à travers les Contraintes [a desserrer], les Objectifs, les Mesures, les Stratégies et les Dispositions de Régulation concernant respectivement : l’exploitation minière, le transport des produits miniers, l’industrie minière, l’artisanat de transformation des produits miniers, le commerce des produits miniers, les mesures particulières aux mines touchant l’environnement, etc. C’est seulement après avoir mis en cohérence toutes ces mesures que l’on pourra parler de bonne Politique Minière et commencer à élaborer la loi qui les régira », rapporte Hugues Rajaonson.
Peu de gens considèrent le Programme National de Développement (PND) comme étant le cadrage idéal de l’économie prospère. C’est dans cette même optique que l’économiste Hugues Rajaonson tient à rappeler que «l’actuelle cadre de Politique minière ne permettra pas une exploitation rationnelle de nos ressources », alors que le ministère de tutelle insiste sur l’élaboration d’une loi minière, avec l’appui de la Banque mondiale et du comité conceptuel dont l’économiste faisait partie. « Je pense que la Loi doit se rapporter à une politique bien conçue, car elle permettra aux différents acteurs de travailler dans les meilleures conditions [sécurité des investissements locaux et étrangers] d’une part, et de servir les objectifs fondamentaux qui devraient nous amener à réduire de façon importante la pauvreté qui sévit dans notre cher pays depuis plusieurs dizaines d’années », ajoute-t-il. Pour lui, ces entités qui poussent le bouchon trop loin ne le font que pour avoir des intérêts ponctuels comme les prêts et aides budgétaires auprès des bailleurs de fonds qui financent en majeure partie ces activités d’élaboration de loi minière.
C.Ramah
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