Exploitation sexuelle des enfants : Le combat continue
Grâce à l’appui du Bureau International du Travail (BIT), depuis 2001 à ce jour, un millier d’enfants victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales (ESEC) ont pu être libérés. Issus, en grande majorité d’Antsiranana et de Toliara, ces enfants ont bénéficié d’une réinsertion scolaire et d’une formation professionnelle.
Il s’agit du fruit du Plan d’Action National de lutte contre le travail des enfants (PNA) initié par le Comité National du même nom ou CNLTE. Depuis que Madagascar a ratifié la Convention de l’OIT sur la lutte contre les Pires Formes de Travail des Enfants en 2001, le BIT contribue de manière continue et efficace à la lutte contre l’ESEC à Madagascar.
Parmi les activités réalisées par le BIT dans la lutte contre l’ESEC, l’on cite, entre autres, la sensibilisation et la mobilisation des autorités nationales, régionales, locales ainsi que la conscientisation de tous les acteurs-clés ayant un rôle à jouer dans ce domaine, le renforcement des capacités institutionnelles, les actions directes menées pour retirer et accompagner les enfants victimes par la promotion de l’éducation et de la formation professionnelle ou encore la mise en place d’un système de suivi du travail des enfants.
A ce jour, 155 opérateurs du secteur touristique de Nosy-Be et Toliara ont adhéré au code de conduite pour la lutte contre l’ESEC, promu par le ministère du Tourisme avec l’appui du BIT et de l’UNICEF.
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants, célébrée hier, le BIT a invité le gouvernement, toute la population et l’ensemble des acteurs concernés, à réfléchir profondément sur cette problématique et à développer des actions efficaces pour éradiquer ce fléau qui mine la société malgache. D’après le BIT, la lutte ne se limite pas à cette journée, elle devrait être réelle et devenir un combat au quotidien.
RR.
