Si au départ, seulement une trentaine d’opérateurs ont reçu leur agrément pour exporter de la vanille, la liste s’est finalement rallongée suite aux doléances des opérateurs œuvrant dans le domaine depuis des années mais déplorant le fait que ce sont les nouveaux opérateurs qui ont été priorisés.
Finalement, 140 opérateurs sont agréés et peuvent exporter de la vanille, précise Soloalitiana Rakotomanga, Secrétaire Général du Ministère du Commerce et de la Consommation. Nul besoin de rappeler que nombreux dossiers sont requis et différentes conditions sont exigées pour ne citer que la nécessité de rapatrier des devises et d’avoir une carte d’identification fiscale. Il importe également de voir si l’opérateur dispose d’un dépôt, d’un magasin de stockage. L’objectif est de pouvoir assainir et professionnaliser le secteur, la filière vanille étant un grand pourvoyeur de devises.Ce sont surtout ceux qui œuvrent dans l’informel qui nuisent à la filière, compte tenu des cueillettes prématurées des gousses de vanille, du manque de séchage, de la mise à l’emballage sous-vide alors que le taux de vanilline et d’autres normes doivent être respectés.
Zakir Houssen Mamodaly, président de la Chambre du Commerce et de l’industrie de la Région Sava se réjouit que la liste des opérateurs ait été actualisée. Selon ses dires, les petits exportateurs de vanille envoient actuellement dans les 100 kilos, avec des prix oscillant entre 800.000 ariary et 1,2 million d’ariary le kilo, selon la qualité. Les grandes firmes, pour leur part, sont encore en pleine préparation et attendront la fin de l’année pour envoyer des produits en quantité, par voie aérienne. La qualité de la vanille a été bonne cette année et la Région SAVA est en mesure de fournir au moins 900 tonnes sur les 1.200 tonnes que la Grande Île aura à exporter par mois pour cette campagne.
La Banky Foiben’i Madagasikara note une poursuite de la remarquable performance de l’exportation de la vanille observée depuis trois ans dans son rapport annuel au titre de l’année 2017. La valeur nominale y afférente a atteint 488,9 millions DTS en 2017 après 283,9 millions DTS en 2016 et 141,8 millions DTS en 2015. Le renchérissement du prix moyen du kilo s’est largement amplifié car celui-ci est passé de 250,4 USD en 2016 à 425,5 USD en 2017. Ce dernier représente plus du quintuple du prix de 2015 qui a été de 73,3 USD le kilo. Néanmoins, la quantité expédiée a été quasiment stable de 1592,1 tonnes en 2016 à 1567,6 tonnes en 2017. En 2015, le volume embarqué a été de 2699,3 tonnes.
C.R
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