Extension du Port de Toamasina : L’ADOPT tire la sonnette d’alarme
La congestion des ports africains constitue un sérieux problème. Bien que l’extension et la modernisation du Port de Toamasina réjouissent plus d’uns, elles entrainent également des craintes, d’ordre environnementale et socio-économique, entre autres.
Bien que l’Association des Originaires de la Province de Toama-sina (ADOPT) loue l’initiative de l’Etat, de la SPAT, de la JICA et du gouvernement japonais de développer le port de Toamasina, elle émet ses craintes quant aux répercussions que peut entraîner l’extension dudit port.
C’est à travers une vidéo publiée sur Youtube « Toamasina victime de l’erreur du passé » que cette association alerte les responsables et l’opinion publique sur les dangers que certains travaux peuvent engendrer.
L’ADOPT rappelle que l’Etat avait procédé à l’extension du quai du port de Toamasina et mis en place le brise-lame ou la digue de protection actuelle. L’installation de ce brise-lame a créé un changement du courant marin, un ensablement s’est produit dans la baie du port de Toamasina. Sans aucune disposition adoptée par le Port ou l’Etat malgache, ce phénomène ne s’arrêtera pas. Les techniciens de la SPAT ont admis, au cours de la 3ème consultation qui s’est tenue le 16 avril dernier, que la destruction du littoral de Toamasina provient du prolongement de ce quai en 1974. Le cyclone Honorine de 1986 avait arraché le Phare de la Pointe Tanio et détruit entièrement la route du Lycée. Il faut éviter de commettre les mêmes erreurs.
«La réalisation du projet de la SPAT va augmenter la force du courant marin sur le littoral de Toamasina et accélérer l’ensablement de la baie du port ainsi que l’érosion de notre littoral, créant ainsi la destruction et la démolition des constructions et d’établissements étatiques érigés le long du littoral ». Par nature, les récifs coralliens sont résilients, ils peuvent se rétablir à condition de réduire les pressions qu’ils subissent localement. Une amélioration de la gestion du littoral s’impose.
Plutôt que de remblayer les récifs coralliens, composés d’écosystèmes uni-ques au monde et parmi les plus riches de la planète, un Port sec devrait être réalisé du côté de Tsarakofafa et d’autres projets de déve-loppement dans la baie d’Ivondro.
C.R
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