Extension du port de Toamasina : Les craintes de l’ADOPT
L’Association des Originaires de la Province de Toamasina (ADOPT) loue l’initiative de l’Etat, de la SPAT, de la JICA et du gouvernement japonais de développer le Port de Toamasina. Toutefois, il émet ses craintes des répercussions que peut entraîner l’extension dudit port.
L’ADOPT rappelle, dans un communiqué, qu’en 1972-1974, l’Etat avait procédé à l’extension du quai du port de Toamasina et mis en place le brise-lame ou la digue de protection actuelle. L’installation de ce brise-lame a créé un changement du courant marin, un ensablement s’est produit dans la baie du port de Toamasina. Sans aucune disposition adoptée par le Port ou l’Etat malagasy, ce phénomène ne s’arrêtera pas. Les techniciens de la SPAT ont admis, au cours de la 3ème consultation qui s’est tenue le 16 avril dernier, que la destruction du littoral de Toamasina provient du prolongement de ce quai en 1974.
«La réalisation du projet de la SPAT va augmenter la force du courant marin sur le littoral de Toamasina et accélérer l’ensablement de la baie du port ainsi que l’érosion de notre littoral, créant ainsi la destruction et la démolition des constructions et d’établissements étatiques érigés le long du littoral ».
Suggestions
L’Association des Originaires de la Province de Toamasina soulève que la SPAT dispose de 200 Ha de terrains inexploités à Tsarakofafa et en informe l’Etat Malagasy et la JICA. Ce terrain était prévu pour la réalisation d’un port sec depuis 1998. L’ADOPT se demande ainsi s’il ne vaudrait pas mieux concrétiser ce projet, plutôt que de remblayer les récifs coralliens, composés d’écosystèmes uniques au monde et parmi les plus riches de la planète… A ce projet de port sec devraient s’ajouter d’autres projets de développement dans la baie d’Ivondro. Selon les précisions d’Auguste Ramerison, président de l’Association, le Projet Ambatovy a déjà voulu construire son quai de débarquement à côté de leur usine, dans la baie d’Ivondro.
Par ailleurs, l’ADOPT interpelle les autorités étatiques de la ville de Toamasina notamment pour qu’elles prennent leurs responsabilités face à la destruction et à la vente des coraux du bord de la route de cette ville. L’Association des Originaires de la Province de Toamasina se dit prête à collaborer avec la SPAT pour préserver l’honneur de la ville, voire, celui de la nation.
Recueillis par C.R
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