Extension du Port de Toamasina : Un budget estimé à 676 millions USD
La congestion du port se remarque peu à peu à Toamasina. Faire du port de Toamasina un port concurrentiel de l’Océan Indien est un défi à atteindre et des efforts ont été déployés dans ce sens. Le début des travaux, le budget nécessaire… autant de points sur lesquels Christian Eddy Avellin, Directeur Général de la Société du Port à Gestion Autonome de Toamasina, a apporté des précisions au cours d’une interview accordée à la rédaction.
Ma-LAZA : Où en sommes-nous actuellement en ce qui concerne le projet d’extension du Port de Toamasina?
DG SPAT : Dans n’importe quel domaine et non seulement portuaire, il faut toujours anticiper et c’est justement pour se préparer à l’avenir que le projet de développement du Port de Toamasina a été initié. Mise en veilleuse depuis 2009, l’étude de faisabilité du projet de développement du Port de Toamasina a repris en 2014 avec le retour à l’ordre constitutionnel. La coopération japonaise Jica a fait part de sa volonté d’appuyer la SPAT pour l’extension du port de Toamasina. Selon nos prévisions, les travaux devront débuter au mois de Juillet 2016 et s’étendra sur sept ans pour prendre fin en 2023.
Ma-LAZA : Quels seront entre autres les travaux à entreprendre ?
DG SPAT : Le brise lame sera prolongée pour atteindre 345m. Il s’agit d’un ouvrage de protection qui permettra de sécuriser le Terminal à conteneurs. Un quai à conteneurs « C4 » de 470m de longueur et de 1.60m de profondeur sera aussi construit. Des mesures seront prises pour obtenir un tirant d’eau de 16m afin d’être concurrentiel dans l’Océan Indien. Face à la congestion du Port, il importe également de prolonger le Terminal à conteneurs sur une superficie de 10 ha pour commencer, et jusqu’ à 25ha d’ici 2023. Un approfondissement des quais existants est également prévu.
Ma-LAZA : Peut-on avoir une idée du budget requis pour cette extension?
DG SPAT : Le coût final du projet est estimé à 80.837 millions de yen japonais, soit environ 676 millions USD requis pour la période 2016-2023. Dans l’histoire du pays, c’est sans doute l’infrastructure publique qui a nécessité un tel budget.
Ma-LAZA : Quelle en serait la contrepartie ?
DG SPAT : Le gouvernement japonais accordera un prêt pour le financement de ce projet. A ma connaissance, comme pour les prêts alloués par une banque, il y a des intérêts à payer mais ces intérêts seront minimes, symboliques.
Ma-LAZA : Ce financement du gouvernement japonais est-il déjà certain ?
DG SPAT : Nous espérons que le financement sera octroyé. Rien n’est encore officiel, mais nous attendons la signature de l’accord préalable relatif à l’octroi de prêt entre les deux pays, le gouvernement Japonais et l’Etat Malagasy. Selon le calendrier préétabli, ladite signature devrait se faire, entre le mois d’Août et la fin de l’année.
Propos recueillis par C.R
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