Extrême pauvreté : Situation alarmante à Madagascar
La multiplication des marchands à la sauvette, des mini-épiceries, des mendiants, des sans-domicile fixe, des 4’mis, des bidonvilles et l’insécurité en général sont des signes de l’avancée de la pauvreté. La Banque mondiale en est préoccupée.
La situation est particulièrement préoccupante à Madagascar et en République Démocratique du Congo où quelque 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Tel est le constat de la Banque Mondiale dans un rapport publié récemment « Poverty in a Rising Africa ». En effet, selon le rapport, quelque 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté dans ces deux pays, un nouveau seuil international ramené à 1.90 USD par jour, pour tenir compte de l’inflation. Cette publication examine la situation de la pauvreté et des inégalités, dans leurs dimensions monétaires et non monétaires, tout en rendant compte des difficultés que rencontre le continent africain en matière de données
Si, au niveau mondial, la pauvreté a tendance à la baisse, l’Afrique subsaharienne, elle, compte de plus en plus de pauvres. En effet, l’extrême pauvreté en 2015 va s’élever à 35,2% de la population dans cette zone de l’Afrique. Ce qui représente près de la moitié des plus défavorisés dans le monde. « La Région dans son ensemble n’arrive pas à suivre le rythme de réduction de la pauvreté du reste du monde », souligne la Banque mondiale.
Cette institution ne manque pas de souligner que 25 pays d’Afrique subsaharienne sur 48 ont conduit au moins deux enquêtes auprès des ménages entre 2003 et 2012, beaucoup n’étant pas comparables dans le temps. Afin de remédier au manque de données, qui entrave les efforts de lutte contre la pauvreté, la Banque mondiale et ses partenaires ont annoncé le 15 octobre dernier que les pays les plus pauvres, notamment africains, recevront un appui fort pour réaliser des enquêtes sur les ménages tous les trois ans.
« En disposant de meilleures données, on aboutira à de meilleures décisions et à de meilleures conditions de vie », explique Luc Christiaensen, économiste principal à la Banque mondiale et coauteur du rapport.
Recueillis par C.R
