Face-à-face Gouvernement / Parlement : Le MAPAR demande un vote de confiance
Le face-à-face Gouvernement/Parlement a duré jusque très tard dans la soirée d’hier. Contrairement aux appréhensions, les débats et la séance de questions-réponses se sont déroulés dans le calme et la sérénité. D’innombrables sujets ont été évoqués.
Les députés du MAPAR ont réclamé hier, durant le face-à-face avec le gouvernement, l’application de l’article 100 de la Constitution qui stipule que « le Premier Ministre, après délibération en Conseil des ministres, peut engager la responsabilité de son Gouvernement en posant la question de confiance. Le vote ne peut avoir lieu que quarante-huit heures après le dépôt de la question. S’il est mis en minorité par la majorité absolue des membres composant l’Assemblée Nationale, le Gouvernement remet sa démission au Président de la République ».
Un défi que ces derniers jugent utiles pour assurer la confiance de la chambre basse du parlement à l’égard de l’équipe gouvernementale. Ce point remet de nouveau le gouvernement dans un bras de fer avec le gouvernement après 4 tentatives ratées d’organisation d’une motion de censure des députés.
Mais dans la pratique, le vote de confiance s’organise avant même que l’équipe gouvernementale ne prenne ses responsabilités. Il n’est pas une obligation mais une option. D’ailleurs, les textes sont encore flous sur ce sujet.
Le groupe parlementaire MAPAR n’était pas le seul à critiquer le gouvernement. Mamy Rajohnson, député du 3è Arrondissement d’Antananarivo, a indiqué qu’aucun signe palpable de développement n’est pour l’instant perçu au niveau de la société, notamment au niveau de la couche sociale la plus défavorisée.
Les questions relatives aux réalisations du gouvernement avaient été évoquées lors de cette rencontre de Tsimbazaza, et prévues par l’article 102 de la Constitution. Les députés avaient en majorité relevé des irrégularités dans chacune de leurs circonscriptions d’origine.
Par ailleurs, ils demandaient davantage d’engagement de l’Exécutif dans plusieurs travaux de développement.
Les réflexions des députés portaient autour du social des Malgaches notamment sur le délestage et l’insécurité.
Marc A.
