Le Fonds Monétaire International est actuellement en train de finaliser la deuxième revue permettant d’évaluer les progrès réalisés par le pays. «Le dossier Madagascar sera présenté au niveau du Conseil d’Administration du FMI au mois de septembre prochain » a indiqué hier à Iavoloha, Aivo Andrianainarivelo, administrateur, représentant de la République de Madagascar auprès du FMI , à l’issue d’un entretien avec le président Andry Rajoelina.
Si les progrès réalisés satisfont le Conseil d’Administration, cela aboutira à un second décaissement dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit FEC. Pour rappel, 67,5 millions de dollars ont été décaissés il y a quelques mois pour soutenir la reprise économique de Madagascar après la pandémie. Ce financement avait aussi pour objectif de relancer la dynamique de réforme des autorités afin de stimuler et soutenir la croissance et réduire la pauvreté.
« Des efforts ont été fournis par l’Etat malgache. Certaines décisions ont été difficiles à accepter par la population, mais ces réformes ont été utiles pour permettre à l’Etat d‘avoir plus de ressources pour réaliser les infrastructures indispensables(…) Il importe d’équilibrer les recettes et les dépenses de l’Etat. Cela doit être pris en compte dans l’élaboration du projet de loi de finances 2023. Il faut déterminer les priorités pour que les dépenses contribuent réellement au développement du pays » a ajouté Aivo Andrianainarivelo.
Par ailleurs, des responsables de la Banque Mondiale se sont aussi entretenus avec le locataire d’Iavoloha, aux côtés du FMI. Selon Alphonse Kouagon, directeur exécutif du groupe II de la Banque Mondiale, Madagascar entretient de bonnes relations avec cette institution. C’est pourquoi le financement octroyé à la grande île a beaucoup augmenté. « Lors de notre discussion, nous avons parcouru la liste des réformes à faire que le président est en train de poursuivre ».
Différents sujets ont été abordés dont la sécurité alimentaire, l’électricité, la digitalisation ou encore la gouvernance. L’accent a aussi été mis sur les réformes à entreprendre pour rendre le climat des affaires plus favorables afin d’attirer les investisseurs à Madagascar.
C.R
