« Le fédéralisme reste le régime politique le mieux adapté pour s’assurer d’un développement équilibré et harmonieux de Madagascar », tel que l’a réitéré le président du parti Kintana, Tabera Randriamanantsoa, également adepte du fédéralisme. Il l’a déclaré lors de la commémoration du 27e anniversaire de l’événement du 31 mars 1992. La lutte pour la mise en place du système politique fédéraliste se poursuit. Pour lui, la situation actuelle du pays est encourageante. Plusieurs partis politiques sont convaincus qu’il est plus que jamais nécessaire de mettre en place une décentralisation effective ainsi qu’un développement local. De son avis, l’organisation politique et administrative, basée sur l’autonomisation des Régions, envisagée par le Président de la République Andry Rajoelina est déjà un pas important de franchi dans la marche vers le fédéralisme.
En hommage aux victimes de l’événement du 31 mars 1992, les partisans du fédéralisme, conduits par l’ancien ministre des Fonctions publiques Tabera Randriamanantsoa se sont soumis au rituel de dépôt de gerbes à Soanierana. Lors de cette commémoration d’hier, le président du parti Kintana a rappelé qu’à l’époque, un débat national sur la nouvelle Constitution avait été mené au CEMES de Soanierana. Les fédéralistes avaient alors apporté une proposition de Constitution dans laquelle sont inscrits les principes qui devront gouverner le pays. Cependant, cette proposition n’avait pas été considérée dans les débats. Le 31 mars 1992, des politiciens, adeptes du régime fédéraliste, dont Laha Gaston, avaient effectué une grande marche solidaire depuis le jardin d’Ambohijatovo jusqu’à Soanierana, pour tenter d’intervenir à la réunion du CEMES de Soanierana et d’apporter les points de vue des partisans du fédéralisme. Mais, cette manifestation avait abouti à un affrontement sanglant avec les forces de l’ordre. Des tirs nourris faisaient état de 9 morts dont Laha Gaston, ancien ministre des Arts et de la Culture révolutionnaire et membre de la Haute Autorité de l’Etat (HAT). Une trentaine de blessés avaient également été enregistrés dont le fondateur du parti MONIMA Monja Jaona, qui est décédé deux ans plus tard, des suites de ses blessures lors de ces événements du 31 mars 1992.
Vola R
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