Après avoir annoncé son intention de publier les résultats d’un sondage sur la présidentielle 2018, la revue Politikà et la Friedrich Ebert Stiftung (FES) se sont finalement rétractées. Dans cette même optique, la conférence-débat portant sur le thème «Débat politique chiffré et élection : sondage sur la présidentielle de 2018» prévue se tenir hier après-midi à l’hôtel Carlton a également été annulée. Les 2 entités ont donné une conférence de presse hier à l’hôtel Ibis d’Ankorondrano dans le but d’apporter quelques éclaircissements et de plus amples informations sur l’initiative. La FES et ses partenaires ont indiqué s’être conformés à la notification émanant du gouvernement. Le gouvernement y a effectivement fait part de ses préoccupations par rapport à ce genre de projet, susceptible de perturber les opinions. «Nous prenons acte des vives préoccupations quant à la publication de chiffres ou de quelconque résultat de sondages d’opinions et des impératifs liés à la sauvegarde de l’ordre public, de la dignité nationale et de la sécurité d’Etat qui nous ont été signifiés officiellement», a révélé le représentant résident de Politikà et de la FES, Marcus Shneider. La FES a cependant indiqué n’avoir cédé à aucune forme de pression, en dépit des 19 pages ayant été arrachées de la revue hors-série Politikà, renfermant justement les résultats du sondage controversé, lesquelles contenaient des statistiques intéressants.
Maintenant le suspense, même si la FES a indiqué ne jamais révéler le contenu des pages manquantes, Marcus Shneider a expliqué qu’à Madagascar, c’est comme si il n’y a que 3 «grands candidats» si on se réfère aux articles publiés par les médias locaux, or, ce fameux sondage aurait permis de déterminer les vrais «grands candidats».
La FES entend toutefois maintenir sa mission de promoteur de la démocratie et de collaborateur par excellence du gouvernement malagasy, estimant que ce sondage aurait pu procurer de nombreux avantages, non seulement aux candidats, mais également aux tenants du régime. Elle aurait dans un premier temps permis d’avoir une «photographie» de chaque candidat, mais également de fournir certains indicateurs susceptibles de servir les intérêts des candidats, mais également du régime en place, par rapport notamment au développement de la Nation.
L.R
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