Feux de brousse : Le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme
La fumée épaisse qui a recouvert la ville d’Antananarivo s’est quelque peu estompée grâce notamment à la pluie. Néanmoins, ses conséquences sur l’environnement et la santé des gens sont notoires…
En moyenne 11 000 départs de feux de brousse sont détectés par mois durant la période dite sèche (du mois d’aout au mois de novembre). La situation de la province d’Antananarivo est la plus préoccupante avec 100 000 ha brûlés par an alors que celle des autres provinces est au dessous de 40 000 ha, d’après les dernières statistiques officielles.
Face à cette situation, le ministère de la Santé publique a sorti un communiqué officiel, la semaine dernière, afin de faire savoir les impacts des feux de brousses sur la santé.
La pratique des feux de brousse est une tradition ancestrale pour renouveler le pâturage, pour défricher les champs de culture mais aussi pour exprimer le mécontentement de certains individus face aux dirigeants politiques. Le ministère de la Santé rappelle que les feux de brousses entraînent des conséquences néfastes non seulement économiques et environnementales mais également sanitaires.
Outre la dégradation de l’environnement et la perte des plantes médicinales, les conséquences indirectes des feux de brousses sont l’envahissement des villages par les rats entraînant le risque d’épidémie de peste. Ils peuvent également provoquer une insécurité alimentaire, la perturbation du cycle de l’eau et le tarissement des eaux de source entraînant le manque d’hygiène et les maladies diarrhéiques, la recrudescence des maladies et infections oculaires et respiratoires (grippe, bronchite, asthme).
Les particules projetéspar les feux de brousse représentent un impact mesurable sur la santé des populations, non seulement locales, mais aussi celles qui sont situées à des centaines de kilomètres du site des feux. Afin de protéger les populations contre les effets des fumées, des mesures ont été prises pour limiter les feux de brousse à Madagascar, telles l’amélioration du suivi des feux par l’Alliance Voahary Gasy avec son réseau d’information et le numéro vert 512.
Des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 12 mois d’emprisonnement, la récompense pour les communes maîtrisant les feux de brousse et la sensibilisation de la population ont été mises en place par le gouvernement malgache.
Vola R
Imprimer
