Filière vanille : menacée Appel à la prise de responsabilité de l’Etat
Insécurité, non respect des dates d’ouvertures, opérateurs informels… constituent autant de menaces pour la filière vanille à Madagascar qui jouent pourtant un rôle prépondérant dans le commerce extérieur.
La filière vanille est en péril et à eux seuls, les producteurs et opérateurs ne peuvent redresser la situation. Les plateformes nationales et régionales, ainsi que les groupements d’opérateurs et d’exportateurs de vanille de Madagascar lancent un appel à la prise de responsabilité de l’Etat pour éviter que d’autres pays producteurs de vanille ne devancent Madagascar.
Les recettes d’exportation de vanille se sont chiffrées à 456 millions USD sur les neuf premiers mois de l’année, contre 180 millions pour la même période en 2016, de source auprès de la Banky Foiben’i Madagasikara. A noter que l’envolée du prix de la «vanille» sur le marché mondial s’est poursuivie en 2017. Le kilo de cet arôme s’est négocié à 386,2 USD en moyenne au premier trimestre 2017 contre 172,7 dollars USD sur les trois premiers mois en 2016 et seulement 54,7 dollars US sur le même intervalle de temps en 2015. Cette flambée du prix de la vanille entraîne cependant la multiplication des opérateurs informels et non professionnels qui nuisent à la filière.
Dinam-paritra
Parmi les réalisations de la PNV avec les chefs de régions figurent la mise en place du «dinam-paritra» et la mise en place du comité de suivi y afférent. Pour rappel, l’importance du renforcement du «Dinam-paritra», préalablement homologué, pour le cas de SAVA a été soulevé au cours d’une réunion de réflexion sur la sécurisation de la filière vanille qui s’est tenue le 20 juillet 2017 à Sambava. Le «Dinam-paritra», notons-le, dispose que toute infraction aux règles de collecte et de conditionnement de la vanille sera soumise aux sanctions. L’objectif est de suspendre ou au moins de réduire les cas de vols, de vindicte populaire et surtout d’arrêter les collectes précoces des vanilles vertes.
Par ailleurs, un texte sur la mise en place d’un laboratoire de qualité devrait être publié prochainement. Le secteur privé, pour sa part, a initié une démarche qualitative volontaire comme c’est le cas dans la Sava où un laboratoire sera mis en place avec l’Etat.
Des étapes ont été franchies certes, mais beaucoup reste à faire pour sauver la filière.
C.R
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