Financements extérieurs : “Madagascar peut profiter de l’expérience chinoise” dixit Patrick Imam
En termes d’échanges commerciaux, la République de Chine est une référence. Il en est de même des financements extérieurs, l’expérience de la Chine est probante depuis des années.
La Grande île ne se contente pas des bailleurs traditionnels, elle se tourne de plus en plus vers la Chine. Interrogé à ce propos, Patrick Imam, Représentant Résident du Fonds Monétaire International à Madagascar (FMI) a indiqué que le pays a besoin du soutien de chacun, le pays peut apprendre de chacun. «La Chine est un exemple de pays qui a bien réussi. Madagascar peut profiter de l’expérience chinoise».
Mais cela ne veut pas pour autant signifier que Madagascar doit imiter la Chine, celle-ci étant un pays complètement différent de Madagascar. L’apport de la Chine à Madagascar serait un apport technique et financier. Il s’agira notamment de voir comment améliorer la performance de l’économie et comment investir dans les infrastructures.
L’Etat malagasy a un engagement avec le FMI, dans cet engagement, il y a une enveloppe d’endettement. «Il est possible d’emprunter à des Chinois, des Japonais, des Australiens, des Allemands… mais l’important est qu’on reste dans la limite de l’enveloppe». Le FMI, d’après son Représentant à Madagascar, n’a pas de problème avec un partenaire ou un autre. «L’important est de faire en sorte que la dette soit soutenable et que le pays ne soit pas endetté».
Lutte contre le blanchiment
Patrick Imam estime également qu’il y a un engagement de l’Etat d’approuver la loi anti-blanchiment. Il faut faire en sorte que cette loi soit appropriée aux besoins de Madagascar. Selon les précisions de notre interlocuteur, non seulement cette loi s’inscrit dans la stratégie de lutte contre la corruption, mais il est de plus en plus important de l’adopter pour pouvoir faire des échanges financiers avec le reste du monde. «Il y a des politiques européennes et américaines qui sont de plus en plus restrictives. Si Madagascar ne met pas en œuvre cette loi, il lui sera de plus en plus difficile de faire des échanges bancaires en euros ou en dollars».
C.R
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