Importants progrès, développements favorables…autant de qualificatifs utilisés par le chef de mission pour Madagascar des services du FMI lors de la déclaration faite hier. La mission qui s’est tenue du 11 au 15 février s’inscrit dans le cadre de la quatrième évaluation du programme de réforme économique de Madagascar soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) du Fonds Monétaire International.
“La mise en œuvre du programme soutenu par la FEC est restée généralement satisfaisante tout au long de l’année, en dehors de quelques faiblesses dans le recouvrement des recettes en fin d’année”. C’est ce qui ressort de la déclaration faite hier par Marshall Mills, arrivé au terme de la mission des services du FMI qu’il a conduite. Les autorités malagasy ont rempli tous les critères de performance du programme pour le premier semestre et des progrès sur les réformes conjoncturelles clés ont été réalisés, comme c’est le cas de l’ouverture du premier pôle anti-corruption à Antananarivo. Au deuxième trimestre, l’exécution budgétaire a été compliquée par un léger manque de recettes intérieures lié à la période électorale. Par ailleurs, des retards dans l’ajustement des prix à la pompe du carburant ont entraîné un passif important et sans financement identifié envers les distributeurs. Le FMI note que les progrès vis-à-vis du calendrier de réformes structurelles se sont poursuivis, mais à un rythme moins rapide que celui anticipé. Néanmoins, d’importants progrès ont été réalisés et les discussions se poursuivent en vue de présenter la revue au conseil d’administration du FMI dans les semaines à venir.
La déclaration de fin de mission réalisée hier à Antaninarenina aux côtés du Ministre de l’Economie et des Finances et du gouverneur de la Banky Foiben’i Madagasikara se traduit ainsi par une note positive puisqu’il a été indiqué que Madagascar est sur la bonne voie.
Engagement des autorités
Le Président de la République et le nouveau gouvernement ont signifié aux équipes du FMI leur engagement à accélérer les réformes économiques dans le cadre du programme appuyé par la FEC et à poursuivre la coopération avec le fonds. Le renforcement des dépenses sociales et d’investissement est déterminant pour une croissance inclusive. Une réduction graduelle des dépenses publiques de moindre priorité permettra par ailleurs de favoriser les dépenses favorables à la croissance. La mission du FMI encourage les autorités à adopter un mécanisme de fixation de prix du carburant qui grade les prix en ligne avec les coûts, ainsi qu’un plan pour éliminer l’important passif envers les distributeurs pétroliers. Les autorités et la mission du Fonds Monétaire International se sont convenues du besoin de continuer à redresser la situation financière de la Jirama en augmentant ses recettes, en réduisant ses coûts et en améliorant sa gouvernance. Elles ont également mis en exergue la nécessité de renforcer la gouvernance et d’intensifier la lutte contre la corruption, un objectif central du gouvernement. L’adoption du projet de loi sur le recouvrement des avoirs illicites constitue ainsi une priorité.
L’on apprend que les discussions se poursuivront, notamment sur les questions techniques.
C.R
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