Formation professionnelle : Mise en place d’un fonds de financement
Un fonds de financement de la formation professionnelle sera mis en place à Madagascar. Il démarrera ses activités au début de l’année 2018, selon les prévisions. Sa structure de gestion lancera dès le premier trimestre 2018 le premier appel à projet pour les actions de formation interentreprises sectorielles et intersectorielles.
Le lancement de ce dispositif pérenne de financement de la formation professionnelle à Madagascar s’est tenu hier à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo au cours d’une rencontre des membres du Comité de pilotage avec la presse.
Selon les précisions de Noelison Rabearivelo, président du Comité de Pilotage du Fonds de Financement de la Formation Professionnelle, le secteur privé joue un rôle majeur dans la lutte contre le chômage et le sous-emploi. Selon l’étude effectuée par le Cabinet international Codifor, la mise en place d’un fonds de financement de la formation professionnelle à Madagascar est opportune et faisable.
A noter que le comité de pilotage de l’étude de faisabilité de la mise en œuvre d’un tel dispositif comprend des représentants des partenaires sociaux (Groupement des Entreprises de Madagascar GEM, le groupement patronal FIVMPAMA, la Conférence des Travailleurs de Madagascar CTM ainsi que la Fédération des Chambres de Commerce et d’Industrie de Madagascar FCCIM) et trois ministères à savoir celui de l’emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le Ministère des Finances et du Budget ainsi que le Ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé.
Pour Joséphine Soanorondriaka Andriamamonjiarison, présidente de la CCIA et du GEM, «ce fonds est essentiel à Madagascar à un moment où nous manquons de main-d’oeuvre formée». Constatant des lacunes de compétences tant au niveau des travailleurs que des chercheurs d’emplois, le secteur privé lui-même a sollicité la création de ce fonds qui contribuera à l’accroissement des niveaux de qualification et de formation de la population active malgache.
1% de la masse salariale
Différentes étapes sont requises avant que le fonds ne puisse démarrer. La création dudit fonds sera actée par la signature d’un protocole d’accord entre les partenaires sociaux et formalisée par l’adoption d’une loi qui lui accordera la légitimité de collecter la «cotisation formation» et de remplir ses missions d’intérêt public. D’après la présidente du GEM, le fonds sera alimenté par une cotisation obligatoire de 1% sur la masse salariale des entreprises déclarant leurs salariés à Madagascar et par des ressources adidtionnelles provenant de l’Etat et des partenaires de développement. Les entreprises individuelles pourront, à partir du démarrage des activités du fonds, présenter leurs projets de formation et soumettre leur requête de financement.
C.R
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