Forum de la Diaspora : Le droit de vote au menu
Une innovation de cette année, la contribution effective de la diaspora malgache résidente de l’étranger, au processus de développement du pays. Auparavant, les Malgaches vivant à l’étranger étaient relativement exclus de la vie nationale. Grand changement en vue.
“Il est temps pour nos compatriotes résidents de l’étranger de contribuer au développement du pays», tel est le leitmotiv du ministère des Affaires Etrangères cette année. Dans cette optique, le ministère multiplie les démarches pour faire connaître la réalisation du Forum de la diaspora, prévu pour le 26 au 28 octobre prochain. Toutes les parties prenantes, notamment la société civile, le secteur privé ou encore l’administration publique, seront d’ailleurs consultées. Outre le renforcement des liens entre la diaspora et les nationaux, plusieurs sujets relatifs à leur préoccupation seront également évoqués lors de ce rendez-vous, comme le droit de vote, le passeport et bien d’autres encore.
Le droit de vote est actuellement un sujet épineux. Dernièrement, une commission consultative sur l’amélioration du cadre juridique du processus électoral de Madagascar avait remis une liste de proposition au gouvernement afin d’améliorer les élections à Madagascar. Mais, dans cette liste, il n’est pas mentionné le cas de droit de vote de la diaspora. C’est une situation qui s’apparente à une discrimination. Le droit de vote à la diaspora serait une grande avancée vers la démocratie et la liberté à Madagascar.
Vendredi dernier, afin de peaufiner ce Forum sur la diaspora, une rencontre interministérielle s’est tenue. D’après la ministre des Affaires étrangères, Béatrice Atallah, «C’est la première fois que tous les membres de la diaspora, sans distinction, se réunissent. Notre objectif est de retisser les liens qui unissent la diaspora avec leur pays d’origine. Elle constitue un levier qui pourrait accompagner le pays dans son développement, mais elle pourra également être une force d’idée, conformément au Plan National du Développement. Et les secteurs privés font partie intégrante pour la réussite de cette rencontre. C’est pour cela nous tenons à leur rencontrer aujourd’hui, car ils tiennent une place importante lorsque l’on parle de la diaspora. A titre d’exemple, il y aura une rencontre comme B to B avec la diaspora».
Velo Ghislain
