Foyers de tension : Le gouvernement calme le jeu
Si les foyers de tension ont presque atteint des points culminants la semaine dernière avec la grève des enseignants FRAM, la manifestation des agents de la JIRAMA et le mouvement mené par des employés de la compagnie aérienne Air Madagascar, la situation semble avoir pris une nouvelle tournure. Place au dialogue pour trouver des solutions aux problèmes des uns et aux revendications des autres.
Tant que les négociations sont en cours, la grève générale des employés de la JIRAMA n’aura pas lieu, selon les mouvements intersyndicaux de la Jiro sy Rano Malagasy. En début de semaine, leurs représentants ont été reçus aussi bien par le Ministre de l’Energie Fienena Richard que par le Secrétaire Général de la Présidence. Une occasion pour le Ministre de faire part de son engagement à servir de médiateur entre les employés de la JIRAMA et les autorités dirigeantes.
Suite au court-circuit qui s’est produit au domicile du Président de la République et à l’audition d’une poignée d’agents de la JIRAMA, les employés ont effectué un sit-in devant la gendarmerie de Fiadanana en réclamant l’arrêt de la procédure entreprise, avant de déclarer qu’ils mèneront une grève générale, en respectant le préavis exigé.
Nous devrions savoir incessamment si les négociations et les diverses actions entreprises ont conduit au résultat escompté.
FRAM : des négociations entreprises
Du côté des enseignants FRAM, de l’Association Nationale des Enseignants Fonctionnaires et FRAM en activité ou ANEFFA, des négociations sont également en cours, selon les précisions de Elidio Randrianjafy, président de l’association.
Ils se sont ainsi entretenus avec des responsables auprès de la Primature et auprès de la Présidence, estimant que le Ministre de l’Education Nationale n’a pas été à même d’apporter des solutions.
Le calme régnait hier dans la cour et aux alentours du bâtiment du Ministère de l’Education Nationale. Ni les manifestants de l’Association Nationale des Enseignants Fonctionnaires et FRAM en activités ou ANEFFA ni les Forces de l’ordre n’ont été aperçus devant le portail du Ministère. Et pour cause, les enseignants FRAM ont tenté de voir hier quelles sont les stratégies à adopter pour éviter tout affrontement avec les Forces de l’ordre et aussi pour éviter que des individus malintentionnés n’intègrent leur mouvement. Ils tiendront de nouveau un sit-in ce jour et entendent poursuivre leur manifestation jusqu’à ce qu’un consensus soit trouvé. Faut-il rappeler qu’ils réclament le recrutement de la totalité des enseignants FRAM (au nombre de 75.000) et la gratuité de l’enseignement ?
En effet, les parents d’élèves doivent débourser une certaine somme pour préparer la rentrée scolaire. Une mère de famille modeste a fait savoir qu’elle doit payer 25.000 Ariary pour inscrire ses trois enfants auprès de l’Ecole Primaire Publique de son quartier. «Si telle est la règle édictée, on doit s’y soumettre», s’est-elle résignée, ne pouvant faire autrement. Il faut compter en plus les fournitures scolaires, a-t-elle déploré.
Le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Éducation Nationale a souligné la semaine dernière que ce département déploie des efforts pour alléger les charges parentales à travers l’octroi d’une bourse aux familles les plus démunies.
