«Nous ne sommes pas contre la concurrence, mais comme dans tout pays, il faut développer les industries locales». Tels ont été les propos de Fredy Rajaonera, président du Syndicat des Industries de Madagascar (SIM). Il a ainsi mis l’accent sur la nécessité de développer le tissu industriel de Madagascar.
Nul besoin de rappeler que des produits importés envahissent le marché et concurrencent les produits locaux. Des mesures de sauvegarde correctives (majoration des droits de douane) ont été proposées par l’ANMCC et confortées par la Loi de Finances en ce qui concerne trois produits : les pâtes alimentaires, les détergents en poudre et les couvertures. Le Syndicat des Industries de Madagascar appuie toute mesure corrective commerciale visant à protéger les industries locales. Pour plusieurs raisons, l’application de ces mesures n’est pas encore effective, selon les précisions de Barthélemy, Directeur Général de l’ANMCC, tel que nous l’avions précisé hier dans nos colonnes.
Une forte délégation s’est réunie au siège de l’ANMCC d’Antanimena lundi dernier avec la partie malagasy d’une part et la partie indonésienne conduite par le chargé d’affaires d’autre part, indique Fredy Rajaonera. Une occasion pour les parties prenantes de livrer des informations, de faire part de leurs points de vue et d’échanger. A noter que les mesures de sauvegarde, prises par l’ANMCC ont pour objectif de protéger les industries locales à travers un ralentissement des importations qui grèvent les produits fabriqués à Madagascar. Les pâtes alimentaires et les détergents font partie des produits importés de l’Indonésie entre autres, si les couvertures sont surtout importées de Chine.
Fredy Rajaonera, président du Syndicat des Industries de Madagascar n’a pas manqué de préciser qu’auparavant, l’usine locale produisait dans les 1.500.000 couvertures. Depuis l’invasion de la concurrence chinoise, l’industrie locale n’en produit plus que 250.000 mais elle est mesure d’atteindre pleinement sa capacité de production. Pour les différentes marchandises fabriquées à Madagascar, la capacité de production locale peut être mise à profit pour répondre aux besoins des consommateurs.
C.R
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