Plusieurs entreprises en chômage technique
Les conséquences de la grève du personnel de la compagnie Air Madagascar ne se sont pas fait attendre, tel que l’ont annoncé les différents groupements des opérateurs malgaches, leurs entreprises sont en danger…
“Plusieurs entreprises affiliées au Groupement des Entreprises Franches Partenaires et qui dépendent intégralement des frets aériens, que ce soit pour importer les intrants que pour exporter les produits transformés, se trouvent actuellement au chômage technique”, a confié, hier, Eva Razafiman-dimby, Directeur Exécutif du GEFP, suite à la grève des employés de la compagnie Air Madagascar.
Les matières premières utilisées arrivent en effet par voie aérienne, par cargo. En raison de la grève, aucun agent ne se charge de l’assistance au sol permettant de faire sortir les marchandises.
Même les articles produits par les zones franches, destinés à l’exportation se trouvent bloqués alors que leur production est essentiellement destinée aux marchés extérieurs. Le retard de la livraison aura une conséquence néfaste sur la crédibilité de ces entreprises franches et entraînera sans nul doute une détérioration de la confiance que les clients de ces entreprises leur accordent. Il est pourtant difficile de regagner cette confiance, selon les précisions de notre interlocuteur.
Dans la liste des victimes de cette suspension des activités figure une entreprise qui emploie près de 650 personnes et qui exporte des produits de luxe. Elle est contrainte de mettre ses salariés au chômage technique. « Il est regrettable de constater qu’à la veille de la célébration de la fête de l’indépendance, des travailleurs se retrouvent au chômage », a indiqué le Directeur Exécutif du GEFP. Généralement, les ouvriers des entreprises franches sont pourtant payés à la pièce et non mensuellement. Sans travail, et donc sans production, ils ne perçoivent pas un sou.
Le droit de grève est un droit reconnu aux travail-leurs, certes, a précisé Eva Razafimandimby, mais au moins un service minimum doit être assuré pour ne pas pénaliser les passagers et l’économie du pays, d’autant plus que nous sommes à l’orée de la haute saison touristique.
A l’instar des autres groupements patronaux, le GEFP appelle à un dialogue tripartite pour trouver une solution pérenne à ce problème qui ronge l’économie du pays, en mettant l’accent sur la nécessité d’un service minimum.
C.R
