Les entreprises textiles sont confrontées à certaines difficultés, liées entre autres au coût de l’énergie, contrairement à ce qui se passe en Ethiopie. Ce qui impacte sur leur compétitivité.
Les exportations textiles ont accusé une légère baisse au cours de l’année 2019, compte-tenu du contexte. Ces informations émanent de Hery Lanto Rakotoarisoa, président du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP). Cela est lié notamment au coût élevé de l’électricité. Sans un approvisionnement suffisant de l’électricité, l’on ne peut développer les industries. Cela requiert une volonté politique. Les opportunités sont multiples, avec notamment le projet de mise en place de zone industrielle «Textile City», mais les opérateurs du secteur privé ne prennent pas directement part aux discussions y afférentes, déplore notre interlocuteur.
Il a toutefois souligné que l’administration douanière travaille de près avec les entreprises franches et des dialogues ont bel et bien lieu pour trouver des solutions quand des problèmes surviennent. Il y a deux ans de cela, suite aux problèmes survenus au Port de Toamasina à cause des aléas climatiques, des grands clients comme Décathlon ont été perdus en raison du délai prolongé de l’acheminement des marchandises. Des dialogues sont toutefois entrepris pour faire face à chaque difficulté.
Le président du GEFP insiste également sur la nécessité de trouver une solution viable pour la production de vapeur cruciale pour l’industrie textile. Il ne peut y avoir de production textile sans vapeur. Des mesures d’accompagnement devraient ainsi être prises face à l’interdiction de l’utilisation de bois de chauffe pour les chaudières. Des discussions sont actuellement en cours avec les autorités. Hery Lanto Rakotoarisoa met en exergue la nécessité de restaurer la forêt de Madagascar à travers les activités de reboisement et de reforestation qui ne devraient pas se limiter à des selfies.
Les entreprises franches qui auraient pu se développer sont les call-center, mais ceux qui œuvrent dans le secteur semblent réticents en raison d’une taxe de 1% du chiffre d’affaires qu’ils doivent payer à l’ARTEC, et qui n’est pourtant pas prévue dans la loi régissant les zones franches. De nombreux informaticiens sont formés à Madagascar, et ils sont doués. Malheureusement, ils sont très convoités à l’étranger et c’est la fuite de cerveau qui prévaut.
C.R
Imprimer
