De retour d’une rencontre organisée par la Confédération Générale des Entreprises de Côte-d’Ivoire (CGECI), Thierry Rajaona, président du GEM avoue avoir été particulièrement impressionné par la qualité du dialogue public-privé en Côte-d’Ivoire.
Thierry Rajaona, président du Groupement des Entreprises de Madagascar est persuadé qu’une table-ronde avec le président de la République et le gouvernement est essentielle pour relancer l’économique et envisager la reprise.
« L’Etat, au niveau du président de la République et du premier ministre, doit affirmer sa volonté d’entreprendre un dialogue serein, ouvert, constructif et continu avec le secteur privé. C’est le cadre essentiel pour discuter des aspects plus spécifiques comme l’énergie, les infrastructures, la justice, la lutte contre la corruption… », a indiqué Thierry Rajaona mardi, lors d’une vidéoconférence avec la presse. « De nombreuses décisions ne relèvent pas de la compétence des ministres, d’où la nécessité d’un dialogue public-privé (DPP) avec les plus hautes instances ».
« Force est de constater que le taux d’investissement dans le pays n’a cessé de baisser et a été réduit de moitié depuis 2017 », a souligné le président du GEM. « L’Etat doit construire des routes, des infrastructures…et le secteur privé doit investir dans les secteurs porteurs comme les mines, l’industrie d’exportation, l’énergie, les télécommunications… ».
Politique de relance
Le président du GEM a, par ailleurs, mis l’accent sur le fait qu’une politique de relance économique passe par une baisse du taux d’imposition. «Ce n’est pas parce que le taux d’imposition baisse que l’Etat récoltera moins d’impôts ! Lorsque l’on investit davantage, les investissements supplémentaires permettront de soutenir l’économie et l’impôt ne baissera pour autant. Il s’agit d’une politique incitative », a-t-il expliqué.
Des échanges ont eu lieu entre le secteur privé et le ministère de l’économie et des finances, concernant les dispositions fiscales et douanières à inscrire dans la loi de finances 2022 pour parvenir à une relance optimale. «Nous ignorons lesquelles de nos suggestions ont été retenues… En Côte-d’Ivoire où le DPP occupe une place importante, aucun projet de loi ne peut être discuté en conseil de gouvernement s’il n’a pas été discuté préalablement avec le secteur privé », a fait savoir le président du GEM, à titre de comparaison et d’exemple.
C.R
