Madagascar figure parmi les pays en Afrique se trouvant dans la zone rouge quant à la gestion des produits chimiques. Cela au même titre que le Mozambique, l’Ethiopie, le Soudan, l’Ouganda, la République démocratique du Congo et bien d’autres pays africains, selon le Représentant de l’OMS Afro, Charles Akong, au DLC Anosy la semaine dernière, à l’atelier de cadrage sur la mise en place dans la Grande Ile de l’observatoire intégré sur la santé et l’environnement vis-à-vis des impacts des produits chimiques ou «Chemobs».
Avec la mondialisation, on assiste actuellement à un accroissement rapide en volume des types de produits chimiques. «Même le secteur santé n’en échappe pas, si je ne cite que l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticides et des produits pharmaceutiques», a indiqué le SG du Ministère de la Santé publique, Claude Arsène Ratsimbasoa. «Plus personne ne peut se passer des dentifrices et crèmes à raser car se sont aussi des produits chimiques, sans lesquelles nous ressemblerons peut être à un clochard ou souffrons de carie dentaire en permanence», a noté de son côté le ministre du MEEF, lors de leur allocution à l’ouverture de cet atelier. De conclure que malgré les effets positifs apportés par ces produits, certaines de leurs conséquences néfastes prennent aussi de l’ampleur sur notre santé et notre environnement.
Mise en place du «Chemobs»
Face à ce contexte, on a procédé à la mise en place du «Chemobs» à Madagascar qui bénéficie, avec 9 autres pays africains, de l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial pour sa mise en œuvre et son opérationnalisation. L’objectif est de prédire, prévenir et communiquer aux décideurs et à tous les secteurs concernés, les problèmes de la santé publique et de l’environnement vis à vis des dangers chimiques pour des prises de décisions et d’interventions en temps réel.
Les résultats attendus concernant cet atelier au DLC Anosy sont ainsi, entre autres, la compréhension commune du «Chemobs» par les acteurs concernés, la détermination des principaux produits chimiques, déchets électroniques et autres similaires qui nécessitent des plans d’actions propres au pays quant à leur gestion par rapport à la santé. Tout cela sans oublier le cadre juridique auquel devrait être prescrit le projet.
Velo Ghislain
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