Les organisations de la société civile (OSC) estiment que l’impunité est un fléau qui handicape le développement économique, social et démocratique de Madagascar.
Les rapports d’audit sur la gestion des fonds liés à la lutte contre la pandémie de Covid-19, publiés par la Cour des Comptes, ont permis d’identifier pas moins de 37 cas d’illégalité en matière de gestion des finances publiques, 27 fautes de gestion, 21 risques de corruption, et 2 infractions d’ordre économique et financier. «Nous exhortons les autorités hiérarchiques des institutions supérieures de contrôle (Inspection Générale de l’Etat IGE et Direction de la Brigade d’Investigation Financière et de l’Audit DBIFA) à commanditer des investigations plus approfondies sur ces éventuelles infractions», ont précisé ces OSC jeudi.
Selon les membres de la société civile, il est anormal que 6 mois après la publication des rapports d’audit aucune enquête n’ait été ouverte par les autorités chargées du contrôle des finances publiques sur ces soupçons d’infractions. Ils ont adressé une lettre de dénonciation au président de la République, au Premier ministre, à des membres du gouvernement, au Directeur Général du Trésor, au Directeur Général des finances et des affaires générales pour les inciter à saisir le Conseil de discipline budgétaire et financière (CDBF). Ce dernier est une entité chargée, depuis 2017, d’une mission de prévention des infractions à la législation sur les finances publiques.
Une démarche parallèle de dénonciation des cas de corruption et de détournements de deniers publics a en outre été entreprise auprès du Pôle anti-corruption (PAC). Les OSC signataires espèrent que ces démarches permettront de sanctionner les auteurs et coupables de ces dysfonctionnements, de récupérer au bénéfice des citoyens les produits de leurs malversations, et de contribuer à ce que de telles dérives ne puissent plus se reproduire.
C.R
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