Gestion privatisée de la Jirama : Les inquiétudes des employés
Les employés de la Jirama, du département baptisé 40 Mégawatts, n’ont pas caché leur inquiétude face au recours à la gestion privée en vue du redressement de cette société. Ils ont rencontré Haja Maminirina, représentant du Conseil d’Administration de la Jirama à Mandroseza, hier, pour lui faire part de leurs préoccupations, notamment à propos de leur situation sociale. Ainsi, selon les explications fournies par Alain Fidèle Randrianarimalala, vice-président de l’association des délégués des employés d’Antananarivo, les opérateurs étrangers qui se verront attribuer la gestion de la Jirama devraient manifester leur position, s’ils vont ou non procéder à une réforme en termes de ressources humaines. Ils craignent effectivement qu’ils fassent l’objet d’une affectation, d’une rupture de contrat ou encore de compression de personnel. Les employés de la Jirama ont également fait savoir qu’ils désapprouvent les termes de l’article 90 029 qui tendrait à privilégier l’externalisation au détriment des employés, alors que les offres et prestations fournies par ces derniers ont toujours satisfait les usagers. Malheureusement, force est de constater que cette société d’État est actuellement en proie à une série de défaillances financières, ce qui justifierait la sollicitation du privé.
Haja Maminirina, représentant du conseil d’Administration de la Jirama, a rassuré les employés du département dit 40 Mégawatts, qu’aucun projet de compression de personnel n’est envisagé et que les employés devront être régulièrement informés des activités de la Direction Générale, notamment sur d’éventuels contrats financiers. En attendant, la Direction générale a pour devoir de résoudre les problèmes de délestage dûs à l’insuffisance de production. À ce sujet, Haja Maminirina a suggéré à titre de solution à court terme, la réhabilitation des infrastructures de la Jirama dont le coût s’élèverait à 11 millions de USD. La mise en place d’une centrale hydroélectrique constituerait également le meilleur moyen de pallier au phénomène de délestage à moyen terme.
A propos d’une éventuelle augmentation de tarifs qui pourrait survenir en conséquence de la reprise par le secteur privé, ce genre de décision relève d’une rencontre tripartite entre la Direction générale, le Conseil d’administration et l’association des consommateurs, a précisé notre responsable.
L.R
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