En tout, 70 sociétés sont habilitées à exporter du girofle pour la campagne 2018-2019. La liste vient d’être communiquée par le Ministère du Commerce et de la Consommation. Tel que nous l’avons déjà précisé dans nos colonnes, cette année, la campagne de girofle s’annonce quelque peu morose. Et ce compte-tenu de la faible productivité qui ne peut qu’engendrer qu’une baisse de l’exportation. 4.000 tonnes sont prévues être exportées, toutefois une grande partie constitue encore un stock de la précédente campagne.
Les acteurs de la filière girofle ne manquent pas de préciser que cette filière est marquée par un « repos végétatif », la production étant bonne tous les deux ou trois ans. Cela corrobore les informations diffusées par le Centre de Technique Horticole de Tamatave (CTHT) selon lequel on ne peut compter sur une bonne production qu’une fois tous les trois à quatre années.
A noter que le giroflier fructifie à partir de la cinquième année, si la récolte de clous est appréciable vers la huitième année, et la pleine production est atteinte à 20 ans. Cependant, il faut signaler que la production a un caractère cyclique et que la pluviométrie a une influence non négligeable.
La baisse de rendement peut également être liée à la vieillesse de ces plantations de girofles. Le rendement annuel par arbre est estimé entre six et seize kilos de clous frais, toutefois la plupart des girofliers actuels n’atteignent pas ce rendement moyen. L’on apprend que les opérateurs se lanceront prochainement au renouvellement de ces plantations, dans les Régions Analanjirofo, Atsinanana et Atsimo-Atsinanana pour y pallier.
Claudia R.
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