Cette année, la campagne de girofle s’annonce quelque peu morose compte-tenu de la faible productivité qui ne peut qu’engendrer qu’une baisse de l’exportation. En 2017, le Groupement National des Exportateurs de Girofle a expédié plus de 20.000 tonnes, mais pour cette année, les membres du groupement ne pourront exporter qu’1/5 soit 4.000 tonnes environ. Seules 1.000 tonnes ont été produites cette année, car les 3.000 tonnes restants sont des stocks de la précédente campagne, affirme le président du groupement Jean Luc Dama. 55 opérateurs souhaitent se départager ce quota, mais ils sont en attente de l’agrément du Ministère du Commerce et de la Consommation.
Les acteurs de la filière girofle ne manquent pas de préciser que la filière girofle est marquée par un «repos végétatif», la production étant bonne tous les deux ou trois ans. Cela corrobore les informations diffusées par le Centre de Technique Horticole de Tamatave (CTHT), selon lequel on ne peut compter sur une bonne production qu’une fois tous les trois à quatre années.
A noter que le giroflier fructifie à partir de la cinquième année, si la récolte de clous est appréciable vers la huitième année, et la pleine production est atteinte à 20 ans. Cependant, il faut signaler que la production a un caractère cyclique et que la pluviométrie a une influence non négligeable.
La baisse de rendement peut également être liée à la vieillesse de ces plantations de girofles. Le rendement annuel par arbre est estimé entre six et seize kilos de clous frais, mais la plupart des girofliers actuels n’atteignent pas ce rendement moyen. L’on apprend que les opérateurs se lanceront prochainement au renouvellement de ces plantations, dans les régions Analanjirofo, Atsinanana et Atsimo-Atsinanana pour y pallier.
C.R
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