Gouvernement : Un remaniement dans l’air
Un gouvernement est appelé à être remanié, selon le contexte. Celui de Kolo Roger ne doit pas échapper à la règle et le temps de certains ministres est compté. L’information est fondée malgré la dénégation d’Ambohitsorohitra…
Depuis maintenant deux semaines, la classe politique malgache parle de remaniement gouvernemental. Des proches du régime, tout comme des opposants au régime, soulèvent cette hypothèse.
Les récentes revendications syndicales et les résultats escomptés des actions du gouvernement dans la gestion des affaires nationales ont alimenté les débats sur l’éventualité d’un remaniement à Madagascar. La gestion des grèves de la compagnie d’électricité JIRAMA et de la compagnie aérienne Air Madagascar ainsi que celle des enseignants FRAM, entre autres, est l’un des sujets de critiques adressés au gouvernement. Des points qui ont requis l’intervention des hommes de la Présidence pour aboutir à des pourparlers et à une entente. Pour n’en citer que la suspension de la grève du personnel de la JIRAMA depuis l’intervention du Secrétaire Général de la Présidence.
Les relations internationales de Madagascar avec l’extérieur ne sont pas en reste. En effet, le Numéro Un malgache n’aurait pas « digéré » les résultats des dernières rencontres internationales qui étaient moins fructueuses pour Madagascar. Le sommet de la Commission de l’Océan Indien, entre autres, n’a pas pu dégager un accord en faveur de Madagascar, contrairement aux Comores qui ont obtenu un effacement de dettes de 5 Millions d’Euros par la France.
Pas plus tard que la semaine dernière, le Chef de l’État avait tapé sur la table sur la question des trafics de ressources naturelles notamment des bois précieux. Il a dépêché ses ministres à Mananara-Nord pour constater de visu les réalités.
Article 54
Toutefois, selon la Présidence, l’heure n’est pas encore au remaniement. Un des conseillers du Chef de l’État a souligné qu’il n’était pas au courant d’une telle initiative. Une frange de politiciens proches du régime voient mal la mise en œuvre d’un tel remaniement dans la mesure où aucune base concrète n’existe pour l’instant. Aucun vote de défiance n’a été constaté, aucune élection n’a été organisée, des points qui devront constituer la base d’un éventuel remaniement de l’équipe gouvernementale. D’après eux, la formation d’un nouveau gouvernement, notamment, le remplacement du Chef du gouvernement devra remettre de nouveau sur la selle le problème de l’Article 54 de la Constitution qui accorde au pays 2 mois de transition institutionnelle. Ce qui ne devra pas faciliter l’éventualité d’un changement de gouvernement.
Marc A.
