Grève de la Jirama : Place à la négociation
Mine de rien, la grève de la Jirama fait peur. L’annonce d’un report de l’ultimatum pour jeudi prochain et l’amorce d’une négociation entre le personnel et l’Etat ne sont que plus réjouissant…
L’ultimatum de 72 heures pour une grève générale, posé par les membres du comité intersyndical de la compagnie d’eau et d’électricité JIRAMA, a expiré hier. La grève est suspendue après d’intenses négociations entre les syndicalistes et les représentants de l’État dont Fienena Richard, le ministre de l’Energie et le Général Roger Ralala, le Secrétaire Général de la Présidence.
A titre de rappel, cette menace de grève, a été lancée suite au court-circuit qui s’est produit dans la demeure du Président de la République, il y a deux semaines. 7 employés de la JIRAMA ont alors été convoqués puis interrogés auprès de la Gendarmerie nationale.
A l’occasion d’une conférence de presse tenue au Sochotel d’Ankorahotra, les membres de ce comité intersyndical de la JIRAMA ont annoncé que ces deux représentants de l’État se constitueront en médiateurs les employés grévistes et Hery Rajaonarimampianina, Président de la République. « Nous attendons les réponses du Chef de l’État pour ce jeudi prochain avant de décider si les manifestations reprendront ou non », a avancé Oliva Andrianalimanana, président de ce comité intersyndical. Ils ont ainsi réclamé la cessation des poursuites contre les employés de la JIRAMA, objets d’enquête sur cette affaire.
Impunité ?
Interrogé par les journalistes sur des formes d’impunité des employés de la JIRAMA, les syndicalistes ont souligné que l’incident qui s’est produit au domicile du Chef de l’État était un incident comme tant d’autres. « Nous estimons qu’il y avait eu un excès de zèle », ont lancé les syndicalistes. Si le Chef de l’État s’est senti victime, qu’en est-il alors de ces milliers de foyers victimes du même type d’accident, ont insisté les journalistes. Les syndicalistes ont répondu qu’une commission d’enquête interne est mise sur pied et opérationnelle depuis le jeudi 28 août dernier pour tenter de faire la lumière sur cette affaire.
En revanche, d’après eux, les parties concernées ont été conscientes que personne ne profitera des troubles occasionnés par ce dossier, raison pour laquelle les négociations ont été lancées et les manifestations suspendues.
Marc A.
