Grève des étudiants d’Ankatso : Bombes lacrymogènes contre jets de pierres
Nouvel affrontement hier du côté d’Ankatso. Comme à l’accoutumée, les étudiants grévistes ont bravé les éléments de la FIGN. Les bombes lacrymogènes ont été utilisées en riposte aux jets de cailloux. Une scène devenue classique, mais qui ne perturbe pas moins la quiétude du quartier et des riverains.
Après quelques mois d’accalmie, les étudiants de l’Université d’Antananarivo observent de nouveau une grève depuis lundi. Le campus universitaire, ainsi que le terminus de la ligne 119 ont ainsi été le théâtre d’affrontements. Hier, à partir de 11 heures, les étudiants grévistes sont sortis de l’enceinte universitaire pour manifester dans la rue, devant le terminus des bus 119. Pour leur mécontentement, ils ont commencé à jeter des cailloux sur les véhicules qui stationnaient sur place ainsi que sur les kiosques de commerce. Puis ils se sont même servis du bois et des métaux ayant servi à construire ces kiosques pour en faire des barrages.
Bien évidemment, les éléments des Forces de l’ordre sont intervenus pour, d’abord, démanteler ces barrages afin de ne pas entraver la circulation et disperser les manifestants. Mais ces derniers s’en sont pris à ces agents. Incapables de résister à ces jets de cailloux, les éléments de la FIGN ont riposté à coups de bombes lacrymogènes.
Ces affrontements n’ont fait aucun blessé. Aucune arrestation n’a eu lieu. Le calme a enfin été rétabli après 4 tours d’horloge d’affrontements.
Rappelons que lundi dernier, les étudiants de la Faculté des sciences avaient observé une grève à l’issue de leur Assemblée Générale afin de dénoncer l’absence de transparence dans la gestion de leurs droits d’inscription. Ainsi, ils réclament une augmentation de 100% de leurs équipements, si ceux-ci sont actuellement de 66.000 ariary. Quant à leurs droits d’inscription, de 50.000 à 75.000 Ar selon le niveau d’études, les étudiants estiment que cet argent n’est pas utilisé à bon escient. Les droits alloués aux connexions sont de 5 140 Ar par étudiant par an, alors que les étudiants n’ont accès ni à l’Internet, ni aux réseaux Wifi. Seuls, les enseignants en bénéficient, ont-ils fait constater. De même, 3.500 Ar sont réclamés aux étudiants pour jouir des services médico-sociaux de l’Université. Cependant, aucun d’eux ne bénéficie de soin gratuit auprès de la Médecine préventive de l’Université en cas de maladie. Enfin, l’accès à la bibliothèque est conditionné par le paiement de 3 500 Ar.
Hier, toutes les Facultés d’Ankatso ont été affectées par ce mouvement de grève. Les faits n’ont pas manqué de perturber aussi bien la circulation que les activités quotidiennes des riverains.
jemima R
