58% des jeunes élèves indiquent avoir subi de la violence à l’école, selon un rapport de l’«étude sur les violences envers les enfants à Madagascar ». Elle peut être commise entre pairs ou entre le personnel enseignant et les enfants. Les filles se disent plus souvent victimes de violence (53,7%) que les garçons. Bagarres, insultes, intimidation, voire agressions sexuelles… constituent autant de formes de violences physiques commises entre élèves en milieu scolaire. Des psychologues recommandent « de ne pas sous-estimer ces harcèlements scolaires qui peuvent nuire à l’épanouissement de l’enfant. Un adolescent harcelé à l’école a quatre fois plus de risques d’avoirs des idées suicidaires qu’un autre».
L’association Imaso Ivoho Madagascar, présidée par Anja Ralaiarijaona, aide pour accompagner l’adolescent dans la construction de soi et le forger à devenir acteur du développement capable de participer pleinement à l’essor culturel, social, politique et économique du pays. « Nous envisageons de mettre en place une cellule psychologique de suivi dans chaque école », a indiqué Anjaramalala Rasoanaivo, secrétaire générale de l’association au cours d’une conférence des jeunes hier à Anosy.
Pour célébrer, ce 18 novembre, la journée mondiale de lutte contre le harcèlement scolaire, l’association Imaso Ivoho effectuera une campagne de sensibilisation auprès des élèves du primaire de l’école privée Mahasoazaza à travers des ateliers de dessin et de cinéma. Elle s’inscrit dans le cadre du projet «Fitaratra », un programme de lutte contre le harcèlement scolaire sous le patronage du ministère de l’éducation nationale et avec l’appui du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France. Une autre campagne de sensibilisation est initiée parallèlement, à travers un théâtre radiophonique qui sera diffusé à Antananarivo, Tsiroanomandidy, Manjakandriana, Mahajanga, Toamasina et sur les plateformes digitales de l’association.
C.R
