C’est maintenant définitive. La liste des candidats pour les élections présidentielles du 7 novembre a été arrêté à 36 par la Haute Cour Constitutionnelle. Apparemment, pas de grandes surprises.
Dans sa décision n°26-HCC/D3 du 22 août 2018 arrêtant la liste définitive des candidats au premier tour de l’élection présidentielle du 7 novembre 2018, la Haute Cour Constitutionnelle a officialisé la liste des candidats retenus pour la prochaine élection présidentielle anticipée du 07 novembre. Ils sont 36 à avoir été retenus par la HCC après examen de dossiers.
Le «ni…ni» aux oubliettes
Aucune grande surprise, la Haute Cour Constitutionnelle a validé la candidature des personnalités politiques prétendants à la magistrature suprême qui ont été interdit de se présenter lors de la dernière élection présidentielle de sortie de crise de 2013. Cette décision met fin à une polémique persistante sur une éventuelle reprise de la fameuse formule «ni…ni» imposée par la communauté internationale en 2013.
Malgré les requêtes déposées auprès de la HCC par Lalandy Andriamitosy et le mouvement HFI demandant d’invalider les candidatures de Marc Ravalomanana et d’Andry Nirina Rajoelina, la HCC a retenu leurs candidatures en qualifiant ces requêtes d’irrecevables.
Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina pourront maintenant mesurer leurs popularités par les urnes, il en est de même pour l’ancien Président de la République, l’Amiral Didier Ratsiraka du haut de ses 82 ans. Cette fois-ci il n’y aura pas de candidat de substitution, ces quatre anciens chefs d’Etat et l’actuel Président de la République Hery Rajaonarimampianina, lequel se présente à sa propre succession, pourront cette fois ci se confronter dans cette élection anticipée.
Faire mieux qu’en 2013
Certains de ces candidats admis aux examens de la HCC ont déjà tenté leurs chances pendant la dernière élection présidentielle de sortie de crise en 2013. Pour cette année, ils espèrent mieux faire que leurs dernières scores d’il y a cinq ans. En effet, en 2013, Iarovana Roland Ratsiraka a obtenu 9% des voix, Benjamin Radavidson Andriamparany a obtenu 2.23% des voix et Joseph Martin Randriamampionona a eu 2.33%. Pour cette année, ces prétendants espèrent faire mieux qu’en 2013 afin d’avoir une place dans la sphère politique nationale.
Chronogramme respecté
La requête des partis politiques AVOTRA HO AN’NY FIRENENA, TAMBATRA, RDR, ARO-RIAKA, MIRA et AME est irrecevable selon la HCC. Ces partis ont déposé auprès du greffe de la Haute Cour Constitutionnelle une requête en date du 16 août 2018 aux fins d’annulation de la date du 7 novembre 2018 de l’élection présidentielle et de son report pour une date ultérieure. Le processus électoral suit son cours normal. Le chronogramme posé par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est respecté jusqu’ici. Si le CENI a programmé dans son chronogramme que la publication des listes de candidats se fera entre le 22 et 26 août, la HCC l’a effectué hier 22 août.
Le tirage au sort du numéro d’ordre des candidats sur le bulletin unique et les panneaux d’affichage se fera soit le 4 septembre ou le 5 septembre prochain selon le calendrier établi par la CENI.
10 recalés
La candidature de 10 prétendants à la magistrature suprême a été invalidée par la HCC. La cause de cette invalidation est presque la même à des dossiers près. 9 de ces 10 candidats recalés n’ont pas présenté la quittance attestant du dépôt de la contribution. Pour le cas de Tsiranana Philippe Madiomanana, le parti GASYMI a déjà présenté une autre candidature dont l’investiture a été présentée par les responsables du parti figurant sur la liste officielle des partis communiquée par le Ministère de l’Intérieur.
Velo Ghislain
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