Hépatite B : Taux de prévalence estimé à 23% à Madagascar
A Madagascar, la maladie virale hépatite est parfois sous-estimée et méconnue. En revanche, la situation est alarmante. Le taux de prévalence des personnes atteintes de l’hépatite, notamment l’hépatite B, est de 23% de la population en général. Cependant, c’est en milieu rural que la maladie est très répandue, avec un taux de prévalence de 18 à 25%, si en zone urbaine, le taux est estimé à 5%, a fait savoir le Pr Rado Ramanampamonjy.
Le virus Hépatite B se transmet par le sang, par les secrétions et par la mère à son enfant lors de l’accouchement. C’est également une maladie sexuellement transmissible. L’utilisation de seringues contaminées constitue en outre un facteur de transmission de cette maladie.
Hépatite et le cancer du foie
L’hépatite B ou VHB est un virus engendrant l’inflammation du foie, en détruisant ses cellules. Elle peut entraîner le cancer de foie.
Un individu porteur du virus peut se mettre à souffrir d’une hépatite chronique, aboutissant à une cirrhose, à une destruction du foie, ou à un carcinome hépatocellulaire. L’hépatite est la 10ème maladie qui cause le décès de beaucoup de personnes dans le monde entier.
Vaccin contre l’hépatite B
«Mieux vaut prévenir que guérir !». Il existe un vaccin contre l’hépatite B, avec trois doses pour le prix d’une. Une campagne de vaccination anti-hépatite est organisée par Sanofi Pasteur, en collaboration avec l’association des Gastro-entérologues, l’association malgache de lutte contre les hépatites virales et la grossiste pharmaceutique SOPHARMAD, depuis le mois de décembre dernier au mois d’août prochain. Durant cette campagne, trois doses de vaccin vont être vendues à 40.000 ariary, alors qu’en temps normal, cela équivaut au prix d’une dose. «Les enfants plus de 8 ans devront bénéficier de ce vaccin afin de les immuniser contre cette maladie virale», a expliqué le Pr Rado Ramanampamonjy.
Traitement
A ceux qui sont atteints de l’hépatite ou porteurs de virus, le traitement est à vie. Le coût de traitement d’un patient est estimé à 50 00ar. Pour l’hépatite Aiguë, le repos, pas de traitement et pas d’administration de paracétamol est à conseiller. En cas d’hépatite chronique, l’administration des antiviraux recommandés par le médecin-traitant s’avère nécessaire.
L’Organisation Mondiale de la Santé recommande la mise en place de programme de vaccination généralisé contre l’hépatite B. Ainsi l’OMS a déclarée que l’Hépatite B est une maladie de la santé publique. «Un programme national de lutte contre cette maladie sera mis en place», dixit Adrien Andriamboavonjy, Directeur de la Santé Publique, en marge de la Journée mondiale de lutte contre l’Hépatite Virale, qui s’est tenue hier à l’amphithéâtre du CHU JRA d’Ampefiloha.
Une conférence scientifique et une séance de vaccination ont été au programme de cette célébration.
Jemima R
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