HMF et Tia Tanindrazana : “La réconciliation nationale est compromise”
« La plaie s’est rouverte en une journée seulement », a fait remarquer le pasteur Roger Randriamisata, du mouvement Hetsiky ny Mpitondra Fivavahana (HMF), et le parti Tia Tanindrazana, en ce qui concerne l’arrestation de l’ancien Président Marc Ravalomanana.
Les événements d’hier tendent à compromettre le processus de réconciliation nationale, a souligné le HMF à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a donnée hier à l’hôtel Radama d’Antaninarenina.
Effectivement, le retour au pays de Marc Ravalomanana s’avère incontournable dans la réussite de ce processus, comme l’a maintes fois souligné le FFKM. Roger Randriamisata a saisi cette occasion de noter que si le processus de réconciliation nationale devait être précédé d’une procédure judiciaire, le HMF rappelle qu’un certain nombre de politiciens sont également impliqués dans les crises politiques de 1991, du 26 janvier 2009, du 21 mars 2009, ou encore du 7 février 2009.
Le HMF et le parti Tia Tanindrazana, dans leurs revendications, fustigent le gouvernement, argumentant que la réconciliation nationale, tant prônée, s’apparente à de la poudre aux yeux destinée à berner la Communauté Internationale pour la convaincre de débloquer les financements alloués à Madagascar.
Roger Randriamisata a dénoncé la pratique de la politique de répression par le régime actuel. D’après lui, le HMF exige non pas « la dépolitisation des militaires » mais la « démilitarisation de la politique ». Il constate que les Forces armées servent actuellement d’instrument au pouvoir.
Roger Randriamisata a conclu qu’il est temps de mettre de côté l’esprit revanchard et avancer vers une véritable réconciliation.
L.R
