L’élaboration et la mise en place d’une politique de changement dans tous les secteurs est une des suggestions apportées par l’économiste Hugues Rajaonson, intervenant lors d’une conférence pédagogique à l’Institut des Etudes Politiques (IEP) Madagascar le 15 mars dernier. Il ne faut pas continuer ce que les précédents gouvernements ont fait en dépit du fait de continuité de l’Etat. Il y a des changements de mentalité et de structure qu’il faut entreprendre, selon ses dires. Il faut d’autres politiques, d’autres lois, d’autres lois à appliquer pour que l’IEM soit un succès pour Madagascar. Un individu qui devient ministre doit connaître au préalable ses missions et à quoi il devrait s’attendre en occupant une telle fonction pour que des résultats soient perçus rapidement.
Bon nombre de Malagasy n’assimilent pas encore ce qu’est l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM). D’où la nécessité de débat comme celui qui s’est tenu à l’IEP Madagascar, afin que les citoyens puissent comprendre davantage les mesures qui devraient être prises. C’est aussi une occasion d’expliquer le contenu des politiques, les institutions qui devraient les mettre en œuvre et celles chargées de les évaluer. Cela permettra aux citoyens de participer à l’atteinte des objectifs fixés. Sans une contribution de population, une politique publique ne peut atteindre les résultats escomptés.
Hugues Rajaonson estime, par ailleurs, que les objectifs de l’IEM sont assez flous, en ce sens qu’il n’a pas assez d’indicateurs. Il faudrait éclaircir les indicateurs à appliquer à telle politique publique, tel secteur. Et ce, afin que les organisations de la société civile, les entreprises, la population malagasy, puissent connaître l’évolution de la politique, d’une part et savoir, d’autre part, où et à quelles conditions ils peuvent participer.
C.R
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