Briser le tabou autour des règles et faire en sorte que chaque femme ait accès à des protections hygiéniques, c’est l’objectif de la journée de l’hygiène et de la menstruation. A Madagascar, beaucoup de localités pensent que c’est un tabou, et il ne faut pas en parler. Le silence qui entoure la menstruation est dangereux : il alimente les mythes et la discrimination, il faut le briser. Près de 26 % de la population mondiale ont ses règles pendant 2 à 7 jours chaque mois dont beaucoup de jeunes filles n’ont pas le luxe d’en bénéficier.
Dans le monde entier et à Madagascar, les règles peuvent encore devenir des facteurs de discriminations et de blocages aux droits les plus fondamentales : aller à l’école, pouvoir utiliser de l’eau propre… « Les règles ne doivent pas empêcher les filles d’aller à l’école. Les règles ne doivent pas empêcher les filles de jouir de leurs droits. Les règles ne doivent pas empêcher les filles de vivre », il faut briser cette discrimination.
Témoignages
Martsa et Mampionona sont deux jeunes filles du Fokontany Ankoronga, Miary, district de Toliary II.
Martsa a 14 ans. Elle a eu ses premières règles en janvier 2019. Avoir ses règles c’est encore gênant dans la communauté ou elle vit. Mampionona Vanessa, quant à elle a 13 ans. Elle a eu ses premières règles en décembre 2018. Comme elles n’ont pas d’eau potable dans leur village, elles puisent de l’eau en creusant dans le sable du fleuve de Fiherenana, situé a environ 500 m de leur village. Elles y lavent également leurs linges et prennent leur douche à côté. Ces deux filles ont déjà quitté l’école et aident leurs parents à cultiver. Elles habitent dans le fokontany d’Ankoronga, Commune rurale de Miary, district de Toliary II.
JemimaR
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