Iles Eparses : Cafouillage à Paris
Les Îles éparses n’intéresseront pas la France sans les gisements pétroliers et gazeux qui sont entreposés dans leur sous sol marin. Mais un concours de circonstances risque de faire capoter cette emprise française sur les terres malgaches…
Le dossier concernant les Îles Éparses ne concerne pas uniquement Madagascar. Les hauts responsables français sont également dans l’embarras quant à la délimitation de cette zone. L’exploitation pétrolière des deux sociétés South Atlantic Petroleum (SAPETRO) et Marex Petroleum Corporation a mis les responsables français dans l’embarras.
En effet, Ségolène Royal, ministre de l’environnement français, a prolongé jusqu’au 30 Décembre 2018 le permis d’exploration en faveur de ces deux sociétés du champ pétrolier offshore de Juan de Nova. Mais selon un journal en ligne, le 16 Octobre 2015, Cécile Pozzo di Borgo, Préfet des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), aurait approuvé un nouveau découpage des frontières maritimes françaises avec Madagascar. Ce découpage accorde à la Grande Île une zone neutre dont le sous sol marin contient le gisement tant convoité. De ce fait, les travaux d’exploration dans la partie de l’Île de Juan de Nova concerneront bel et bien Madagascar.
De ce fait, les deux pétroliers se sont réunis le 4 Novembre dernier à Houston aux États Unis pour essayer d’accélérer le processus d’exploration. En effet, ils sont préoccupés par l’accord trouvé entre l’État malagasy et une compagnie d’énergie en vue d’exploiter un bloc de Juan de Nova se trouvant sous la juridiction de Madagascar. Un accord qui rentrera dans le cadre du Partenariat Public Privé, a-t-on appris.
Cet imbroglio entre les responsables français était-il à l’origine de la déclaration de l’Ambassadeur de France du mois dernier en vue d’essayer de justifier la position française sur une zone qui ne lui appartient plus ? En tout cas, les dirigeants malagasy avancent de manière silencieuse dans la réclamation des Îles Éparses. En tout cas, les choses avancent et cela au profit de Madagascar…
Marc A.
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