Imbiky Anaclet : Réconciliation nationale, une nécessité pour le pays
La mise en œuvre de la réconciliation nationale est une nécessité vitale pour Madagascar afin d’asseoir une stabilité pérenne dans
le pays. Ces propos sont d’Imbiky Anaclet, président national de l’association MAMIMAD et non moins ancien ministre de la Justice. Les crises qui se sont succédées dans le pays ont toujours fait des victimes humaines. « Afin d’éviter les crises cycliques, il est primordial que l’ensemble des Malgaches avancent dans cette logique de réconciliation».
Il a tout de même partagé l’initiative du Président de la République sur le processus de réconciliation à travers la décentralisation effective et le partage équitable des richesses nationales, ainsi que la lutte contre la pauvreté. En revanche, il a avancé que d’autres points méritent d’être revus notamment celui de la réconciliation politique, suite aux séquelles laissées par les crises 1972, 1991, 2002 et 2009. Le but en est de réunir toutes les entités concernées. Sur le plan historique, des séquelles des guerres de royaume et de l’esclavage avant la colonisation doivent être considérées afin d’avancer vers la réconciliation. C’est le même schéma pour l’Armée qui avait été divisée par les crises politiques de 2002 et de 2009 et qui devra être à présent dépolitisée et réconciliée.
« Toutes ces initiatives visent à ce que les velléités de vengeance soient éradiquées», a indiqué Imbiky Anaclet. Toutefois, l’absence de leader charismatique qui devra mener à bien cette réconciliation ainsi que l’insuffisance d’identification des acteurs stratégiques concernés par ce processus constituent un blocage. L’organisation de la réconciliation devra partir des pouvoirs publics. Les autres anciens Présidents de la République et Chefs d’État ainsi que les leaders du FFKM devront être impliqués afin de déceler les acteurs stratégiques.
Marc A.
