Le tableau dressé par la Confédération du Tourisme de Madagascar CTM sur les impacts de la Covid-19 est sombre. Néanmoins, les acteurs du secteur ne baissent pas les bras et sont prêts à relever le défi pour relancer le secteur.
Les données publiées par la Confédération du Tourisme de Madagascar sont alarmantes : « 100% d’arrêt des activités, 98% de chômage technique, un an de perte de revenus, 100% de pertes en devises et 748 millions d’euros de perte en recettes ». Même si Madagascar réussit à enrayer cette épidémie, les principaux marchés émetteurs comme la France, l’Italie et l’Espagne sont encore durement atteints. « Il est peu probable que nos clients potentiels se ruent à Madagascar dans les prochains mois. Beaucoup ont vu leur pouvoir d’achat diminué par les mesures de chômage partiel » reconnaît la Confédération du Tourisme de Madagascar. Tant qu’un vaccin ou un traitement efficace n’est pas disponible, les effets néfastes de la Covid-19 se feront toujours sentir, craint la CTM.
Des mesures sont prises pour promouvoir le tourisme national en attendant la reprise du tourisme international. « Mais la croissance souhaitée ne compensera pas pour autant les pertes subies. Pour une relance du tourisme, un soutien de l’Etat est indispensable pour pallier aux besoins urgents », avancent les opérateurs du secteur. Parmi les soutiens qu’ils ont sollicités figurent l’annulation de la collecte de toutes les obligations fiscales sans pénalité pour l’exercice 2020 jusqu’à l’ouverture de l’espace aérien, la suspension des charges sociales (CNaPS et OSTIE) et la prise en charge du chômage technique pour trois mois. Il en est de même du prolongement de la durée du chômage technique à plus de six mois et du gel du loyer pour trois mois.
En ce qui concerne les protocoles d’hygiène et sanitaire obligatoires pour assurer dans les meilleurs conditions une reprise progressive du tourisme tant national qu’international, Sandra Afick, directeur exécutif de la CTM fait remarquer que « Ces protocoles engendrent des coûts supplémentaires pour les opérateurs certes, mais ce sont aussi des outils marketing pour rassurer les touristes que Madagascar est une destination « safe » comme on le dit en anglais. Comme partout dans le monde, le tourisme aura des difficultés pour se relever mais je pense que les opérateurs sont au rendez-vous et chacun d’entre nous est prêt à relever les défis qui nous attendent. »
Claudia R.
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