Désemparées, les représentantes des femmes entrepreneures demandent à ce que davantage de considération soit accordée aux femmes et aux jeunes œuvrant dans l’entrepreneuriat. Les entreprises gérées par les femmes représentent 20% des entreprises de Madagascar. Ces dernières années, des étapes ont été franchies pour le développement de l’entrepreneuriat, avec l’appui des partenaires techniques et financiers. « Il ne faut pas annihiler ces efforts », de l’avis de Harilala Ramanantsoa, du groupement «Entreprendre au Féminin Océan Indien » au cours d’une rencontre avec la presse hier à Faravohitra.
«80% des entreprises dirigées par des femmes n’ont pas pu payer les impôts, optant pour le paiement des salariés qui n’ont pas été mis au chômage technique », déplore Fanja Razakaboana, présidente du Groupement des Femmes Entrepreneurs de Madagascar. Elle loue les mesures prises par l’Etat concernant la relance, les appuis aux PME ainsi que le plan Marshall. 50% de ces entreprises ont déjà procédé au chômage technique et des mesures adaptées doivent être prises. Les entreprises gérées par les jeunes et les femmes ne doivent être laissées pour compte.
« Les femmes œuvrent dans différentes domaines d’activité », précise, pour sa part, Fiona Tsiranana, présidente de la FOM Fikambanan’ny Orinasa Malagasy (FOM) pour ne citer que l’artisanat, l’agriculture, l’élevage et la pêche. Des entreprises ont dû fermer leurs portes, mettant en difficulté de nombreux ménages. Pour y pallier, elle propose la mise en place de silo communautaire de stockage de PPN, la mise en relation des producteurs et des grossistes pour faciliter le commerce.
Le secteur tourisme a également été abordé et des solutions sont attendues face aux différents maux qui minent le secteur privé, notamment les petites entreprises gérées par des femmes et des jeunes.
Ces femmes entrepreneures sont par ailleurs disposées à contribuer à la relance de l’économie.
Claudia R.
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